Intérêt du G-CSF comme traitement adjuvant de la consolidation osseuse - 28/10/15
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Résumé |
Introduction |
La consolidation des fractures, longtemps vue comme un processus faisant intervenir des cellules ostéoprogénitrices provenant des tissus endommagés par le traumatisme, bénéficie également d’un contingent de cellules ostéoprogénitrices circulantes. Leur taux d’incorporation au sein du cal d’une fracture est corrélé à leur biodisponibilité sérique. Celle-ci peut être transitoirement augmentée par l’usage de cytokines permettant la mobilisation de leurs précurseurs d’origine médullaire. Outre la mobilisation sanguine de cellules souches hématopoïétiques, le G-CSF induit, simultanément celle de cellules progénitrices des lignées vasculaires et mésenchymateuses intervenant, dans la réparation des tissus squelettiques. Le but de cette étude expérimentale est d’analyser l’impact de l’administration parentérale de G-CSF sur le cours d’un processus de consolidation osseuse chez le rat. Notre hypothèse est que ce facteur de croissance stimule la consolidation des fractures.
Matériel et méthode |
Vingt-cinq rats adultes males Sprague-Dawley ont été opérés d’une ostéotomie médio-diaphysaire du fémur, immédiatement ostéosynthèsée par embrochage centromédullaire rétrograde. Ils ont été répartis en trois groupes. Le groupe témoin a reçu une injection sous-cutanée de 0,25mL de sérum physiologique, le jour de l’intervention puis au cours des quatre jours suivants. Le groupe postop. O, a reçu une injection de volume identique, d’une solution de NEUPOGEN 0,25 microgramme/kg/jour selon la même chronologie. Le groupe préop. a reçu une injection sous-cutanée identique au cours des quatre jours précédant l’acte chirurgical ainsi que le jour de la chirurgie. Les rats ont été sacrifiés au 35e jour. Outre des évaluations qualitatives radiologiques et histologiques, 22 fémurs opérés ont été l’objet de test quantitatifs biomécaniques en flexion trois points sur machine Instron 5566A, jusqu’à rupture.
Résultats |
Tous les fémurs prélevés présentaient des signes de consolidation radiologique et macroscopique. Les tests mécaniques ont livré des courbes force déplacement permettant l’analyse de la rigidité des explants et de la force à la rupture. Les seuils moyens à la rupture étaient significativement augmentés de 94 % dans les groupes traités par rapport à ceux du groupe témoin (p<0,01) dans lequel ils étaient mesurés à 28,1N (SD 8,1). La différence observée entre le groupe préop. (58,7N [SD 21,1]) et postop. (51,3N [SD 13,7]) n’a pas été significative.
Conclusion |
Dans ce modèle animal, nous n’avons observé aucune complication particulière liée à l’administration de G-CSF. Administré en période pré- ou postopératoire immédiate, cette cytokine a intensément stimulé les phases précoces de la consolidation des fractures fémorales. Notre méthodologie ne permet pas d’identifier le type de mécanisme impliqué dans cette stimulation.
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Vol 101 - N° 7S
P. S248 - novembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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