Évolution de la température chez le patient polytraumatisé - 28/10/15
Résumé |
Introduction |
Chez les patients polytraumatisés, la température corporelle élevée est un phénomène habituel après un traumatisme, qu’il y ait ou non infection. Il reste peu clair si la température corporelle élevée a un effet sur la morbidité et la mortalité après le traumatisme.
Méthodes |
Nous avons rassemblé rétrospectivement, les données de 155 patients polytraumatisés admis dans notre hôpital. La température a été observée chez 155 patients polytraumatisés pendant 10jours après le trauma.
Résultats |
Cent six patients étaient des hommes et 31 étaient des femmes+leur âge moyen était 38ans et l’ISS moyen était de 25. Parmi les 155 patients, 18 (11 %) ont développé une infection. Les différents types d’infection étaient les suivants pneumonie chez 8 patients (5,1 %), infection des plaies chez 7 patients (4 %), infection urinaire chez 1 patient (0,6 %), septicémie chez 6 patients (3,8 %). Les infections ont été contrôlées par un expert en infectiologie. Vingt-deux antibiotiques différents ont été utilisés, mais surtout l’Augmentin (15 %) pendant une durée moyenne de 2jours. Parmi des patients présentant une infection, 2 patients n’avaient aucune température et 16 avaient une température modérée. Parmi les patients présentant de la température, 64 patients n’avaient aucune infection (49 %) et 16 patients avaient quelques infections (11 %) Il est intéressant de remarquer que parmi les 155 patients, 80 % ont présenté une température modérée même sans infection. La plupart des patients infectés avaient de la température (88,8 %) Quelques données biologiques ont été observées chez ces patients. L’IMC et le score ASA étaient des facteurs étonnamment non significatifs pour l’infection et la température. Le taux d’hémoglobine n’était pas significatif ni le nombre d’unités de sangs transfusées pour l’infection et la température. L’âge n’était pas significatif non plus.
Discussion |
Les données présentées dans cette étude indiquent que la présence d’une réponse fébrile jusqu’au jour 3 après le traumatisme n’est pas significative d’une d’infection. Au contraire, nous savons que l’absence d’une réponse fébrile pendant les premiers jours post-trauma est associée à un taux d’infection et de mortalité élevée. La fièvre est généralement perçue comme une réponse à l’infection+. Cependant, la fièvre n’indique pas nécessairement qu’il y ait une infection, particulièrement dans les 3 premiers jours suivant les traumatismes. La majorité de nos patients qui ont développé la fièvre après le jour 4, ont présenté une infection.
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Vol 101 - N° 7S
P. S244 - novembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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