Intérêt de la ventilation spontanée dans la réduction des accidents ischémiques cérébraux en chirurgie arthroscopique de l’épaule réalisée en position demi-assise - 28/10/15
, Mourad Kassab, Ramzi Boumaza, Bilal Foura, Serge Falk| pages | 2 |
| Iconographies | 0 |
| Vidéos | 0 |
| Autres | 0 |
Résumé |
Introduction |
L’arthroscopie constitue la technique de référence dans la chirurgie des tendons de l’épaule. Elle nécessite une hypotension artérielle contrôlée (HAC) qui, dans un contexte d’anesthésie générale (AG), expose aux complications ischémiques cérébrales inhérentes au bas débit et majorées par l’installation du patient en position demi-assise (beach chair position). Le but de cette étude est de comparer chez le même patient le retentissement sur l’oxygénation cérébrale de l’HAC lorsque l’arthroscopie est pratiquée sous AG en ventilation assistée versus AG en ventilation spontanée.
Patients et méthode |
Cette étude rétrospective monocentrique et continue porte sur 162 patients (92 hommes et 70 femmes) dont l’âge moyen été de 62ans (38–81) opérés entre 2013 et 2014 de l’épaule par arthroscopie en position demi-assise (PDA). Trente pour cent des patients étaient hypertendus ou présentaient des facteurs de risques cardiovasculaires. Un tiers des patients présentaient une sténose non hémodynamiquement significative visualisée sur le doppler préopératoire artériel carotidien. Dix patients ont été opérés sous antiagrégants plaquettaires. Le temps opératoire moyen a été de 75minutes (35–150). La pression artérielle (PA) cible a été définie par une PA moyenne entre 60 et 80mmHg ou une PA systolique entre 80 et 100mmHg. Tous les patients ont eu une mesure de l’oxygénation cérébrale par spectrométrie avant l’induction de l’anesthésie générale constituant la valeur de référence (VR). Une différentielle de 25 % par rapport à cette valeur a été par définition considérée à risque pour le patient. Un monitoring continu de l’oxygénation cérébrale a été effectué et les mesures prises sous anesthésie générale, respectivement en ventilation assistée puis en ventilation spontanée.
Résultats |
La VR moyenne de l’oxygénation cérébrale a été de 57. Celle-ci diminuait en moyenne à 51 lorsque le patient était sous anesthésie générale en ventilation assistée. Pour 42 patients, cette chute dépassait le seuil différentiel à risque (+25 %) malgré une PA systolique comprise dans l’intervalle cible. Le passage en ventilation spontanée a permis de normaliser cette VR chez 41 patients voire de dépasser la VR chez 35 patients. Un seul patient a nécessité un traitement vasopresseur et une augmentation de la FIO2. Aucun accident ischémique cérébral transitoire ou définitif n’a été noté.
Conclusion |
La ventilation spontanée associée à l’anesthésie générale permet une autorégulation de l’oxygénation cérébrale chez les patients opérés en position demi assise et soumis à une HAC. Cette technique, validée par la spectrométrie cérébrale, permet de réduire l’incidence des évènements de désaturation cérébrale et la survenue de complications ischémiques cérébrales en chirurgie arthroscopique de l’épaule.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 101 - N° 7S
P. S240-S241 - novembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?
