Prise en charge chirurgicale mini-invasive des spondylodiscites – à propos d’une série de 28 cas - 28/10/15
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Résumé |
Introduction |
Les spondylodiscites restent des pathologies graves pouvant entraîner une impotence fonctionnelle et une destruction vertébrale. Une prise en charge mini-invasive par ostéosynthèse percutanée associé à une discectomie ou corporectomie pourrait améliorer les suites opératoires de ces patients fragiles.
Patients et méthode |
Entre 2008 et 2015, 28 cas de spondylodiscite (20 hommes et 8 femmes, âge moyen 60ans) sans déficit neurologique ont été inclus dans ce travail. Le niveau concerné était lombaire (78 %) au niveau de la charnière thoracolombaire (7 %) ou thoracique (14 %). La technique chirurgicale comportait systématiquement une ostéosynthèse percutanée associée à une discectomie (86 %) ou une corporectomie (14 %) par une voie antérieure associée. La reconstruction antérieure utilisait une cage avec de la BMP2 (19 %), un greffon osseux (77 %), ou un corps prothétique expansible (4 %).
Résultats |
L’EVA moyenne préopératoire était de 9 10 avec une évolution moyenne des symptômes de 3 mois. La réalisation de l’ostéosynthèse percutanée était toujours possible dans un premier temps et les 2 temps chirurgicaux étaient réalisés conjointement dans 63 % des cas. Un lever précoce était possible dans 80 % des cas à j3 avec une durée moyenne d’hospitalisation de 10jours [4–29]. Lors de la sortie l’EVA moyenne était de 4 10. La réalisation de prélèvements bactériologiques permettait une identification du germe dans 67 % des cas (76 % dans le groupe vierge d’antibiothérapie préopératoire) avant instauration d’une antibiothérapie postopératoire au long cours (3 mois). Dans les suites opératoires, aucune aggravation neurologique n’était notée, un patient présentait une infection superficielle de cicatrice traitée médicalement et un patient était repris pour une fracture sus-jacente à l’ostéosynthèse. Au recul de 3 mois postopératoires (2 perdus de vue), aucun cas de débricolage n’était rapporté et le traitement antibiotique était systématiquement arrêté devant la bonne évolution. Le taux de fusion intervertébrale était de 100 % chez les patients revus à 1 an (53 % des patients).
Discussion |
La prise en charge chirurgicale des spondylodiscites est indiquée en cas de douleurs invalidantes ou de destruction vertébrale. L’association d’une ostéosynthèse percutanée et discectomie corporectomie par voie antérieure permet une diminution rapide et significative des douleurs ainsi qu’une remise en charge précoce. La morbidité opératoire et périopératoire est faible avec une guérison systématique de l’infection dans cette série, associée à un taux de fusion satisfaisant. Chez ces patients fragiles, la réalisation d’une stratégie mini-invasive constitue donc une alternative intéressante.
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Vol 101 - N° 7S
P. S227 - novembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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