L’ostéonécrose aseptique est-elle toujours synonyme d’échec d’une arthroplastie totale de hanche ? - 28/10/15
Résumé |
Introduction |
Le symposium 2013 de la Hip Society révélait que la PTH est devenue la technique la plus employée dans l’ostéonécrose aseptique de hanche (ON). L’objectif de cette étude était d’évaluer la survie d’une PTH anatomique non cimentée d’un groupe ostéonécrose comparativement à un groupe arthrose primitive (OA). L’hypothèse est que les PTH pour ON ont une survie équivalente aux PTH pour OA.
Patients et méthodes |
Entre 1997 et 2007, nous avons prospectivement inclus des PTH anatomiques non cimentées pour ON et OA chez des sujets de moins de 65ans. Les ON post-traumatiques étaient exclues. Le recul moyen était de 9,71ans (0,2–18,75). Nous recensions 258 PTH pour ON (140 patients), et 275 (231 patients) pour OA. Les patients étaient évalués cliniquement, et radiologiquement en fonction de l’ostéointégration de l’implant, selon les critères de Engh et Massin et du score ARA. L’estimation de survie et la comparaison des groupes était réalisée selon les méthodes de Kaplan-Meier et du Log-Rank, en considérant les évènements descellement aseptique et révision majeure. Une analyse multivariée permettait de rechercher un facteur de risque d’échec.
Résultats |
Les taux de survie à 10ans des PTH pour ON étaient de 93,1 % (91,4–94,8 IC95 %) pour révision majeure, de 98,7 % (98–99,4 IC95 %) pour descellement aseptique et de 100 % pour l’implant fémoral isolé. Aucune différence significative n’était retrouvée entre les groupes ON et OA. Le taux de luxation était supérieur dans le groupe ON (p=0,047). Les facteurs augmentant le risque d’échec étaient la cupule Durom (HR=11,9+p<0,001), et le forage-décompression avant PTH (HR=2,6+p=0,014). Le PMA moyen au dernier recul était de 17,65 (10–18) pour ON, et de 17,59 (14–18) pour OA. Il n’y avait pas de différence significative entre les groupes. Nous retrouvions selon Engh une ostéointégration fémorale stable pour 100 % des ON et pour 99,6 % des OA, sans différence. Selon le score ARA, aucune différence entre ON et OA n’était retrouvée. Nous obtenions 98,8 % et 98,8 % d’excellents et bons résultats pour le score fémoral et 94,2 % et 93,4 % pour l’implant acétabulaire respectivement dans l’ON et l’OA.
Discussion/conclusion |
Nos résultats confortent la littérature récente sur les meilleurs résultats des PTH pour ON. Peu d’études comparent des PTH pour ON aux OA. Aucune différence entre les groupes n’a été mise en évidence. Les traitements conservateurs peuvent modifier l’anatomie du fémur et rendre plus complexe une PTH ultérieure. La PTH est dans nos indications le traitement de l’ON dès le stade fracturaire.
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Vol 101 - N° 7S
P. S214 - novembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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