Gestion de l’information du patient dans le cadre de l’urgence traumatologique différée - 28/10/15
Résumé |
Introduction |
Dans le cadre de la traumatologie différée les patients disposent d’une information restreinte pour apporter leur consentement à une prise en charge chirurgicale. Selon la loi du 4 mars 2002, le consentement du patient doit être recherché et ne peut être apporté qu’après une information claire, loyale et appropriée. En théorie seules l’urgence, l’impossibilité d’informer ou le refus du patient d’être informé, peuvent en dispenser le praticien. La traumatologie isolée d’un membre peut relever souvent d’une urgence différée. Est-ce que cette période préopératoire doit faire l’objet d’une information et d’un délai de réflexion au même titre que la chirurgie orthopédique réglée ? Nous avons voulu évaluer si les informations apportées par le chirurgien à son patient avaient une influence sur le choix de la prise en charge afin d’aider le chirurgien à cibler son information dans le cadre de l’urgence. L’objectif principal était d’évaluer l’impact, sur le processus décisionnel du patient, de l’information reçue en préopératoire. Les objectifs secondaires étaient l’évaluation du taux de satisfaction des patients quant à l’information reçue, du taux d’information complémentaire nécessaire, de la demande d’un délai de réflexion et la reproductibilité des réponses apportées en postopératoire.
Patients et méthode |
Cette étude prospective observationnelle réalisée du 01/12/13 au 01/09/14, a inclus tous les patients acceptant de répondre à cette étude et relevant d’un traitement chirurgical pour une urgence traumatologique avec une prise en charge différée (au moins 24heures). Les patients répondaient à deux questionnaires (un après la consultation d’urgence et un à la première consultation de contrôle).
Résultats |
Sur les 115 patients inclus, 107 ont accepté de répondre au questionnaire. Trente-deux patients relevaient d’une prise en charge dans les suites d’un accident de travail. La traumatologie du membre inférieur représentait 54 % de l’effectif. Pour 92 % des patients, l’information reçue en préopératoire ne modifie pas leur choix de prise en charge. Quatre-vingt-quinze pour cent des patients étaient satisfaits de l’information reçue à la phase préopératoire. Cependant, au questionnaire de contrôle 21 % nécessitaient un complément d’information sur la prise en charge et ses suites. Le taux de reproductibilité de l’information en postopératoire est de 67 %. Un seul patient a demandé un délai de réflexion spécifique et prolongé avant de donner son consentement à une intervention. Le délai moyen d’attente avant l’intervention était de 2,8jours.
Discussion |
La chirurgie traumatologique différée doit relever d’une prise en charge spécifique en ce qui concerne l’information médicale.
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Vol 101 - N° 7S
P. S204 - novembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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