Résultats à moyen terme d’une arthroplastie du genou à charnière rotatoire en chirurgie de reprise non septique. À propos d’une série de 29 prothèses modular rotating hinge (MRH) à 5 ans de recul minimum - 28/10/15
Résumé |
Devant la faillite mécanique d’une PTG conventionnelle, l’arthroplastie à charnière est une des options en particulier en présence d’une défaillance des structures capsuloligamentaires. Le rajout d’un degré de liberté axial rotatoire en sus de la charnière représente la nouvelle génération de ce type d’implant avec pour ambition de reproduire la biomécanique du genou et de protéger l’ancrage des implants. C’est l’hypothèse proposée et à vérifier par l’étude rétrospective à moyen terme d’une série multicentrique continue de révisions aseptiques. De 2001 à 2010, 29 prothèses à charnière MRH (Stryker) ont été posées chez 25 femmes et 4 hommes de 71ans de moyenne d’âge (extrêmes 40/84), en raison de 22 descellements bipolaires, 5 instabilités et 2 luxations de l’appareil extenseur. La certitude du caractère aseptique venait de la négativité du bilan biologique et ou d’une ponction préopératoire. Ces défaillances mécaniques portaient sur des implants posés pour 26 gonarthroses dont 2 post-traumatiques et 3 atteintes rhumatoïdes. L’abord a été parapatellaire médial sauf 2 ostéotomies de la TTA. Les implants étaient scellés en métaphyso épiphysaire, et 4 fois une autogreffe est venue compléter la reconstruction tibiale. La patella n’a pas été appareillée 12 fois, révisée par un nouvel implant 7 fois, et le médaillon initial laissé en place 10 fois. La durée opératoire moyenne a été de 181minutes. Une rupture de l’appareil extenseur, un descellement précoce, une rupture d’implant, une infection profonde et trois fractures périprothètiques après chute ont fait l’objet d’un geste opératoire complémentaire dont 2 changements itératifs. À 5ans de recul minimum (moyen 8,2ans), 22 patients ont pu être revus en excluant 4 perdus de vue, 1 décédé et 2 changements itératifs. La flexion active moyenne est passée de 89 à 112°+6 patients étaient en flessum de 10° ou plus en préopératoire et 2 seulement au recul. Le score IKS genou moyen est passé de 31,7 à 87,1, l’IKS fonction de 48,8 à 61,1. Radiologiquement on notait 3 liserés tibiaux 2 patella excentrées. Certaines complications graves nécessitant un nouveau geste opératoire ou un changement d’implant semblent plus liées au caractère itératif de la chirurgie. Par contre, d’autres complications sont à placer plus directement au discrédit de ce type d’implant (2 luxations patellaires, une rupture d’implant, un descellement précoce) soit 13,8 % des cas et ne permettent pas de valider l’hypothèse de départ. Cependant, en l’absence d’incidents postopératoires l’amélioration des scores cliniques reste notable, en concordance avec la littérature.
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Vol 101 - N° 7S
P. S192 - novembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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