Causes des douleurs fémoro-patellaires après PTG - 28/10/15
Résumé |
L’objectif primaire de cette étude prospective était de rechercher les causes de douleur fémoro-patellaire (FP) après prothèse totale de genou (PTG). Son objectif secondaire était d’identifier des facteurs pronostics permettant de sélectionner des patients que l’on pourrait ne pas resurfacer.
Patients et méthode |
Cinq cent patients (602 PTG) ont été opérés entre janvier 2001 et janvier 2008. Dix-huit patients (18 PTG) ont été exclus pour comorbidités, 20 patients (21 PTG) ont été perdus de vue. Quatre-vingt-deux patients sont décédés (93 PTG). L’étude a ainsi porté sur 403 patients et 494 genoux opérés. Le recul minimum était de 5ans et le recul moyen de 9ans. Le resurfaçage a été décidé en fonction de symptômes FP cliniques ou d’une lésion FP constatée en peropératoire. La prothèse utilisée était une prothèse à plateau mobile. L’analyse a été basée sur les scores FP (HSS) et IKS pré- et postopératoires, sur l’analyse radiologique pré- et postopératoire des gonométries, des hauteur, bascule et subluxation rotulienne, des mesures des torsions fémorale et tibiale au scanner. L’analyse statistique uni- et multivariée a été faite sur SPSS.
Résultats |
Parmi les genoux opérés, 7,8 % ont un index FP<80/100 et 2,1 % des genoux avaient des douleurs FP importantes. Aucun paramètre clinique lié au patient ou au tableau clinique n’a permis d’établir un pronostic prédisant la survenue d’une douleur fémoro-patellaire postopératoire. À l’inverse, il existait une forte corrélation entre la survenue d’une douleur FP postopératoire et certains paramètres liés à la technique chirurgicale. Les douleurs FP étaient plus fréquentes lorsque la rotule n’était pas resurfacée (p<0,03), lorsque le composant fémoral était en rotation interne de plus de 3° (p=0,05), lorsque l’axe mécanique postopératoire était en valgus de plus de 3° (p=0,009) ou hypercorrigé (p=0,006).
Discussion/conclusion |
Confirmant les méta-analyses, l’absence de resurfaçage de la rotule lors de la pose d’une PTG laissait persister plus de douleurs FP que lorsque la rotule était resurfacée, sans qu’il soit possible de sélectionner une population plus propice au non resurfaçage. Cette étude n’a pas mis en évidence de paramètres liés au patient ou à la pathologie permettant d’expliquer les douleurs FP post-PTG. Par contre, des points clé de technique chirurgicale telles qu’un genu-valgum postopératoire, une rotation interne de plus de 3° de la pièce fémorale ou une hypercorrection de l’angle HKA avaient une forte corrélation avec la survenue de douleurs FP.
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Vol 101 - N° 7S
P. S189 - novembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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