Facteurs pronostiques de non fusion des arthrodèses tibio-taliennes par clou transplantaires - 28/10/15
Résumé |
Introduction |
L’arthrodèse tibio-talienne était une solution de sauvetage dans les atteintes des articulations de la cheville. Aujourd’hui il s’agit d’une indication plus fréquente, grâce au développement des clous transplantaires (CTP). L’objectif est de mettre en avant les facteurs influençant le risque d’échec.
Patients |
Vingt-six patients opérés entre 2010 et 2014 ont été inclus, avec un recul moyen de 12 mois. L’âge moyen était de 55,2ans (A16,8). Parmi les patients, 11,5 % (3/26) souffraient d’obésité, 7,7 % (2/26) d’artériopathie, 15,4 % (4/26) de diabète, et 7,7 % (2/26) étaient fumeurs.
Méthodes |
Dans une étude rétrospective, les indications, les caractéristiques des patients, les modalités de prise en charge, le résultat radiologique et sur la douleur ont été analysés.
Résultats |
Les indications retrouvées étaient - séquelles post-traumatiques (42,3 %+11/26), déformation d’origine neurologique (34,6 %+9/26) et arthropathie tibio-talienne (23,1 %+6/26). Il existait un antécédent d’infection dans 34,6 % des cas (9 26). Parmi les patients, 80,7 % (21/26) souffraient de douleurs invalidantes. Une greffe osseuse était utilisée dans 65,3 % des cas (17/26). La durée moyenne d’immobilisation était de 3,7 mois (A2,6), avec 4 mois (A2,7) d’éviction de l’appui. Au niveau des résultats, la douleur a disparue dans 71,4 % des cas (15/21+p<0,001), la fusion a été obtenue dans 24 cas (92,3 %) en 4,6 mois (A2,9). Il y a eu une reprise, pour réactivation septique. Seuls le tabagisme (p=0,019) et les antécédents septiques (p=0,043) étaient significativement associés à la non fusion. L’utilisation d’autogreffe, d’allogreffe osseuse ou de protéines osteoinductrices n’avait pas d’influence significative sur la fusion ou son délai.
Discussion |
Le taux de fusion est équivalent à ce qui est décrit dans la littérature avec les CTP. L’amélioration du taux de fusion par rapport autres techniques d’arthrodèse s’explique par les capacités de compression du CTP. Le sacrifice de l’articulation sous-talienne ne se fait pas au détriment des capacités de marche comme l’ont montré Tenenbaum et al. Le faible taux de réactivation septique est expliqué par une prise en charge pluridisciplinaire. Le second cas de non fusion n’a pas nécessité de reprise car le résultat fonctionnel est satisfaisant.
Conclusion |
Ces bons résultats renforcent l’intérêt croissant du CTP dans l’arthrodèse tibio-talienne. Il faut cependant informer nos patients sur l’arrêt du tabac, et encourager une prise en charge pluridisciplinaire en cas d’antécédents infectieux locaux.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 101 - N° 7S
P. S169 - novembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?