La stabilisation coracoclaviculaire isolée est-elle suffisante dans le traitement endoscopique des disjonctions acromio-claviculaires sévères (types III, IV et V de Rockwood) ? - 28/10/15
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Résumé |
L’objectif principal était de corréler les résultats anatomiques et fonctionnels des réparations de DAC sous contrôle endoscopique et de démontrer la supériorité radiologique de l’association d’une fixation acromio-claviculaire à une stabilisation coracoclaviculaire.
Patients et méthode |
Il s’agit d’une étude prospective multicentrique. Le suivi clinique a comporté une analyse de la douleur (échelle visuelle analogique), de l’incapacité fonctionnelle subjective (Quick Dash) et du score de Constant. L’évaluation anatomique a porté sur des radiographies simples (incidence de face en comparatif du cintre acromio-claviculaire et profil axillaire) en pré- et postopératoire et des clichés dynamiques selon le protocole de Tauber.
Résultats |
Parmi 116 cas de DAC au stade aigu, on démembrait 48 % de type III, 30 % de type IV et 22 % de type V selon la classification de Rockwood. Dans 93 % des cas, la stabilisation était réalisée avec un implant coracoclaviculaire de type double bouton et dans 50 % une stabilisation acromio-claviculaire était associée. Quatre-vingt-deux pour cent des patients avaient un bon résultat fonctionnel (avec un score de Constant brut 8805+85/100) et 75 % des patients avaient un score subjectif d’incapacité Quick Dash 8804+10. L’analyse radiologique montre un gain significatif entre les valeurs préopératoires et postopératoires à 1 an dans le plan vertical (rapport coracoclaviculaire [CC] passe de 214 % à 128 % avec p=10−6) et horizontal (déplacement postérieur passe de 4mm à 0mm avec p=5×10−5). Il existait une corrélation entre le résultat anatomique et le résultat fonctionnel (IRI=0,19 et p=0,045). Nous n’avons pas retrouvé de différence statistique entre les différents types de montages utilisés, ni d’amélioration sur le résultat après contrôle de l’articulation acromio-claviculaire en peropératoire. La greffe biologique a amélioré le résultat anatomique dans le plan vertical (p=0,04) et la stabilisation acromio-claviculaire dans le plan horizontal (p=0,02). Le délai opératoire influençait négativement le résultat sur le rapport coracoclaviculaire sur le cliché de face (p=0,02) tout comme l’IMC (p=0,006) qui influençait aussi la différentielle entre bord antérieur de l’acromion et le bord antérieur de la clavicule sur le profil axillaire (p=0,009).
Conclusion |
Cette étude a permis de montrer la nécessité de stabiliser en 2 plans les DAC au stade aigu – coracoclaviculaire et acromio-claviculaire. La stabilisation coracoclaviculaire isolée ne suffit pas quel que soit l’implant utilisé. Une greffe biologique doit se discuter sur des délais accident–chirurgie>10jours et il faut prendre en considération le poids du bras (immobilisation pour soulager le montage pendant 6 semaines).
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Vol 101 - N° 7S
P. S149 - novembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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