Analyse des inégalités de longueur post-prothèse totale de hanche par voie antérieure sans table orthopédique sur radio EOS - 28/10/15
Résumé |
Introduction |
L’arthroplastie totale de hanche est une intervention actuellement bien maîtrisée. Cependant, le problème de l’inégalité de longueur persiste dans 25 % des cas avec un retentissement fonctionnel lorsque celle-ci dépasse 10mm. Notre hypothèse est qu’une intervention réalisée en décubitus dorsal sans table orthopédique avec les deux jambes libres est intéressante pour un meilleur contrôle clinique peropératoire des longueurs par palpation malléolaire.
Patients et méthode |
Étude descriptive de suivi de cohorte prospectif sur 74 patients (77 PTH), opérés entre 2013 et 2014, par voie de Hueter. Les inégalités de longueur ont été recherchées cliniquement et radiologiquement. Chaque patient a bénéficié d’une imagerie postopératoire et les mesures ont été réalisées sur reconstruction 3D. Nous avons évalué l’inégalité de longueur globale des membres inférieurs sur logiciel SterEOS 61650+. Nous avons complété notre étude par des scores cliniques fonctionnels (WOMAC) et objectifs (Harris Hip Score [HHS]) afin de rechercher une corrélation radio-clinique.
Résultats |
Cliniquement, 9 patients présentaient une inégalité<10mm et un seul une inégalité>10mm nécessitant une compensation par semelle. Radiologiquement, la longueur anatomique totale était correcte (≤10mm) dans 79 % (58/74) des cas. L’analyse en sous-groupe nous montre une prépondérance du groupe<5mm (33/74) corrélée à une amélioration des scores cliniques statistiquement significatives par rapport au groupe 5–10mm (25/74) – WOMAC delta 27,21 (47,23 préopératoire – 20,02 postopératoire) vs delta 21,64 (48,11–26,47), p=0,0453 et HHS delta 29,29 (61,82 préopératoire et 91,11 postopératoire) vs delta 21,84 (60,94–82,78), p=0,0335.
Discussion |
La voie antérieure sans table orthopédique, favorisant la visualisation des repères anatomiques (épines iliaques antéro-supérieures et malléoles internes) permet un contrôle peropératoire qui apparaît comme une aide précieuse pour améliorer le contrôle des longueurs, avec une répercussion clinique. En mesurant la longueur totale du membre inférieur, les données EOS apportent une plus grande précision dans l’évaluation des inégalités de longueur postopératoires et renforcent l’idée qu’une rigueur technique est nécessaire pour atteindre l’objectif d’isométrie.
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Vol 101 - N° 7S
P. S146 - novembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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