Le diagnostic d’une collection de la tranche induit le plus souvent une attitude interventionniste en proposant un drainage systématique. Le but de l’étude est de montrer la faisabilité d’une attitude conservatrice dans la gestion des collections secondaires aux résections hépatiques.

202 hépatectomies consécutives, réalisées 2011 à 2014 ont été étudiées rétrospectivement. Cinquante hépatectomies majeures et 152 mineures ont été réalisées. Dix-sept résections étaient réalisées sur foie de cirrhose, 129 sur foie sain, 56 sur stéatose. Tous les malades ont été drainés systématiquement en per opératoire. Les caractéristiques de cette collection étaient précisées à J7 : taille, présence d’air. L’indication de drainage était basée sur les signes cliniques et biologiques. Des TDM TAP ont été réalisés à M1, M3, M6 et M12. L’analyse des groupes a été faite à l’aide de tests t de Student (p<0,05).

Parmi les 202 patients, 62 (30 %) avaient une collection. Vingt malades (32 %) ont été drainés. Concernant l’évolution à M1, on observait plus fréquemment la persistance d’une collection résiduelle chez les malades drainés par rapport aux non drainés (10/20,50 % vs 19/42, 45 %, p=0,3 (NS). À M12, on observait plus fréquemment la persistance d’une collection résiduelle chez les drainés par rapport aux non drainés (2/10, 10 % vs 1/42,2 %, p=0,4 (NS)).

Une attitude conservatrice vis-à-vis des collections peut être proposée puisqu’un malade sur 3 (32 %) nécessite un drainage post-opératoire.

Les auteurs n’ont pas transmis de conflits d’intérêts.