Profil phénotypique des métastases cérébrales de cancer bronchique prises en charge à l’hôpital Lariboisière entre 2009 et 2014 - 08/10/15

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Résumé |
Introduction |
Les cancers bronchopulmonaires (CBPs) représentent la première cause de métastases cérébrales (MCs), dont environ 7 % sont découvertes concomitamment au CBP.
Objectifs Notre étude rétrospective a pour but de caractériser 1/le type histopathologique, 2/le phénotype immunohistochimique (TTF1, ALK) et moléculaire (KRAS, EGFR, PI3KCA, HER2 et BRAF) des MCs de CBPs.
Méthodes |
Après extraction d’ADN, à partir de coupes adjacentes de tissu fixé, les altérations des gènes KRAS, EGFR, PI3KCA, HER2 et BRAF ont été recherchées par technique HRM puis séquençage direct du produit amplifié et discrimination allélique pour les mutations « hot spots » des gènes KRAS et PI3K.
Résultats |
Soixante-seize MCs issues de 76 patients ont été incluses, comprenant 56 hommes et 20 femmes (sex-ratio : 2,8) âgés en moyenne de 59,7ans (36–86ans). 28/30 patients étaient fumeurs (information non renseignée pour les patients restants). Il existait un antécédent de CBP dans 27/71 cas (38 %) avec un délai moyen de survenue de MCs de 3,5ans (0,1–8,4ans). Pour les 44 patients restants (62 %), le bilan secondaire révélait un CBP.
L’analyse histopathologique montrait un adénocarcinome, un carcinome peu différencié et un carcinome épidermoïde dans 65, 7 et 4 cas. Le TTF1 était exprimé dans 51/65 adénocarcinomes et carcinomes peu différenciés. ALK n’était pas exprimé (0/34). L’étude moléculaire rapportait 3 mutations (4,5 %) de l’exon 19 du gène EGFR et 1 mutation (1,5 %) de l’exon 21 (p.L858R) ; 18 mutations (22,6 %) de l’exon 2 du gène KRAS (9 p.G12C, 4 p.G12V, 2 p.G12D, 1 p.G12A, 1 p.G13C et 1 double mutation p.G12C/G12V) ; 1 mutation (1,7 %) de l’exon 15 du gène BRAF (p.D594A) ; 1 mutation (1,7 %) de l’exon 9 du gène PI3KCA (p.E545K) ; 0 mutation de l’exon 20 du gène HER2. Elles concernaient des adénocarcinomes et un carcinome peu différencié.
Discussion |
Bien que non considéré comme facteur de risque de survenue de MC dans la littérature, le sexe masculin était prédominant dans notre série. Le taux de CBP méconnu au moment du diagnostic de MC est élevé comparé à la littérature, ce chiffre variant de 10 à 40 % selon les séries. L’adénocarcinome est le type histopathologique le plus fréquemment observé dans notre série alors que dans la littérature c’est le carcinome bronchique à petites cellules. Enfin, les MCs montrent un taux moindre d’altérations des gènes KRAS, BRAF, EGFR, PI3KCA et HER2 que les métastases des autres organes. Dans la littérature, les CBPs présentant un réarrangement du gène ALK, non observé dans notre cohorte, métastasent fréquemment au cerveau.
Conclusion |
Les MCs, fréquemment révélatrices de CBP, doivent bénéficier d’une analyse histomoléculaire complète afin de rechercher les biomarqueurs impliqués dans les thérapies ciblées. Nos résultats doivent être comparés aux données histomoléculaires des tumeurs primitives.
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Vol 35 - N° 5
P. 467-468 - octobre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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