Assurer la continuité des soins en curiethérapie sur l’île de la Réunion suite à un changement de technique de traitement de curiethérapie liée l’arrêt de production des fils d’iridium et l’impossibilité d’utiliser les anciennes chambres protégées, non compatibles avec les systèmes de curiethérapie de débit pulsé.

Le centre hospitalier universitaire de la Réunion s’est équipé en 2014 d’un projecteur de curiethérapie de haut débit de dose (GammaMed plus iX dVarian) qui a été installé temporairement dans le bunker d’un Clinac 2100 C^® disposant d’une imagerie embarquée, le temps de la construction d’un bunker dédié. L’installation de deux systèmes d’irradiation dans le même bunker, a demandé la mise en place de sécurités spécifiques, du fait des besoins constructeur et des demandes de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN).

Parmi les éléments de sécurité les plus importants demandés par l’ASN, un switch a été mis en place afin d’interdire l’utilisation simultanée du projecteur de source et de l’accélérateur, créant un défaut « porte ouverte » au système d’irradiation qui n’est pas en cours d’utilisation. L’ASN a demandé le renforcement des systèmes et des procédures contre les risques de vol et d’incendie, ainsi qu’une procédure d’analyse des risques « a priori ». Nous avons installé un système d’entrée au poste par badge et une fermeture de la porte du bunker par clé et avons solidarisé le projecteur au mur par une chaîne pour limiter son déplacement. Les éléments standard d’une installation de haut débit de dose ont également été mis en place (arrêts d’urgence, détecteur de rayonnement indépendant, voyants lumineux, etc.).

Cette solution pourrait être implémentée dans d’autres services et surtout dans les services de radiothérapie et de curiethérapie des départements et territoires d’outre-mer où le nombre de curiethérapies ne permet pas de rentabiliser la construction d’un bunker de haut débit de dose dédié.