Cancers du nasopharynx localement évolué : aspects épidémiologique, thérapeutique, résultats et facteurs pronostiques - 29/09/15
Résumé |
Objectifs |
Le cancer du nasopharynx constitue un problème de santé publique dans notre pays, du fait de sa fréquence et sa gravité. Près de 60 % des patients sont atteints d’un cancer évolué au moment du diagnostic. La radiothérapie associée à la chimiothérapie permet d’augmenter significativement les probabilités de survie sans récidive et de survie globale. L’objectif de cette étude était d’étudier le profil épidémiologique, thérapeutique, les résultats et les facteurs pronostiques de cette catégorie de patients.
Patients et méthodes |
Entre janvier 2001 et décembre 2008, 421 patients atteints d’un cancer du nasopharynx localement évolué ont été pris en charge dans notre service et ont reçu une chimioradiothérapie.
Résultats |
L’âge médian des patients était de 45±1,7ans (9–76). Le délai du diagnostic moyen était de 7,8±0,9 mois. L’atteinte ganglionnaire cervicale isolée ou associée à des signes rhinologiques, otologiques ou neurologiques était la circonstance de découverte la plus fréquente (82,4 %). Le type histologique prédominant était le carcinome indifférencié (87,9 % des cas). Dans 29,9 %, 30,2 % et 44,6 %des cas, les cancers étaient respectivement de stades III, VIA et IVB. Le traitement reçu était une radiothérapie externe de 68,4Gy chez 12 % des patients et de 70Gy chez 88 %, associée à une chimiothérapie hebdomadaire à type cisplatine à la dose de 40mg/m2. Le taux de réponse objective était de 90 %. La durée médiane de surveillance était de 5,8ans. Les complications ont été relativement tolérées. Dans l’analyse unifactorielle, l’âge, le sexe, l’atteinte ganglionnaire et le stade selon la classification de l’UICC se sont avérés avoir un impact important sur la survie sans maladie. Dans l’analyse multifactorielle, les facteurs défavorables significatifs étaient l’âge et le stade. Les probabilités de survie globale et de survie sans maladie à 5ans étaient respectivement de 65,2 % et 58 %.
Conclusions |
La chimioradiothérapie concomitante reste le traitement de référence pour des cancers du nasopharynx localement évolués. Notre protocole de traitement est faisable, le profil de toxicité en particulier hématologique, est acceptable.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 19 - N° 6-7
P. 678 - octobre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?