Complications rectales de la radiothérapie d’un cancer de la prostate révélant une hypersensibilité aux radiations ionisantes - 29/09/15
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La radiothérapie à visée curative est prescrite en fonction des caractéristiques de la tumeur primitive et des contraintes de dose pour les organes à risque, sans tenir compte de la radiosensibilité individuelle du patient. Nous rapportons l’observation d’un patient de 66ans atteint d’un adénocarcinome de la prostate de stade T2bN0M0, de score de Gleason 6, avec une concentration sérique d’antigène spécifique de la prostate (PSA) de 3,65ng/mL, ayant bénéficié d’une radiothérapie conformationnelle tridimensionnelle de 70Gy en 35 séances et 47jours dans la prostate et 46Gy en 23 séances dans les vésicules séminales. La paroi rectale a reçu 70,3Gy au maximum, 25 % ayant reçu 67,9Gy. La paroi vésicale a reçu 71,0Gy au maximum, 50 % ayant reçu 52,5Gy. Les contrôles qualité de la radiothérapie ont été effectués par double calcul du nombre d’unités moniteur, système record & verify, dosimétrie in vivo, imageries portales des faisceaux, recalage osseux par imagerie de basse énergie (kV) quotidienne. La tolérance de la radiothérapie a été marquée par une diarrhée de grade 1 (selon la Common Terminology Criteria for Adverse Events [CTCAE]) à partir de 28Gy, et de grade 2 en fin de traitement. Les complications rectales se sont majorées à partir du quatrième mois, avec ténesmes, douleurs, rectorragies, puis incontinence fécale. La rectoscopie a montré des lésions de rectite radique sévère, avec télangiectasies et plages de nécrose muqueuse. Aucun traitement symptomatique, dont 60 séances d’oxygénothérapie hyperbare, n’a empêché l’évolution nécrotique, ayant finalement nécessité une protectomie. Deux tests in vitro d’exploration de la radiosensibilité des tissus sains ont été effectués : taux d’apoptose des lymphocytes CD8 et taux de cassures double-brin d’ADN non réparées après irradiation de fibroblastes. Ces résultats concordants suggéraient une hypersensibilité aux radiations ionisantes en raison d’une mauvaise qualité de la réparation des lésions radio-induites de l’ADN. Les tests prédictifs de radiosensibilité des tissus sains et tumoraux pourraient devenir indispensables pour une prescription adéquate de la radiothérapie.
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Vol 19 - N° 6-7
P. 662-663 - octobre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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