Inversion de la séquence de boost lors de la tomothérapie des cancers prostatiques : rapport sur la toxicité aiguë - 29/09/15
Résumé |
Objectifs |
La radiothérapie locorégionale des cancers prostatiques se déroule habituellement de façon séquentielle, l’irradiation pelvienne se poursuivant par une réduction sur le volume prostatique. Une toxicité urinaire, digestive ou cutanée de grade III n’est pas rare (10 à 15 % des patients). Nous avons considéré qu’une inversion de séquence (boost suivi d’irradiation pelvienne) pourrait diminuer la toxicité, en particulier aiguë.
Patients et méthodes |
Cent vingt-huit patients consécutifs ont bénéficié d’une tomothérapie (radiothérapie hélicoïdale guidée par l’imagerie) entre avril 2014 et février 2015, 74 d’entre eux étaient atteints d’un cancer de risque intermédiaire ou haut traité en séquence inverse, en association avec une hormonothérapie. Les doses usuellement délivrées étaient de 74Gy en 37 fractions de 2Gy. Les contours et contraintes de dose sur les organes à risque étaient (VxGy : volume recevant x Gy) : V50Gy de moins de 50 %, V60Gy de moins de 40 %, V70Gy de moins de 20 % pour le rectum ; V65Gy de moins de 50 %, V70Gy de moins de 25 % pour la vessie. Le volume cible recevait au moins 95 % de la dose prescrite. La toxicité maximale au cours du suivi a été cotée selon les recommandations Common Terminology Criteria for Adverse Events version v4.0.
Résultats |
L’âge médian des patients était de 70ans, le score de Gleason de 7 et la concentration sérique de PSA initiale de 14,42ng/mL. Le suivi médian était d’un mois. La toxicité urinaire les six premiers mois était de grade 1 dans 64 % des cas, grade 2 dans 5 %, contre respectivement 24 % et 1 % pour la toxicité digestive et 8 % et 1 % pour la toxicité cutanée (aucun cas de grade 3 ou 4). Pour 18 patients suivis plus de six mois, aucune toxicité de grade 2 n’a été notée, mais une toxicité de grade 1 urinaire dans 27 % et digestive dans 5 %.
Conclusion |
La toxicité aiguë de ce traitement est très modérée. L’inversion de séquence pourrait être une alternative à la séquence traditionnelle. Notre étude se poursuivra afin de confirmer ces résultats en termes de tolérance à long terme et d’efficacité.
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Vol 19 - N° 6-7
P. 660 - octobre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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