Bénéfices de la radiothérapie avec asservissement respiratoire dans le traitement du cancer du sein - 29/09/15
Résumé |
Objectifs |
Comparer, pour des cas de cancer du sein gauche, les doses délivrées dans le volume cible prévisionnel, le poumon gauche, au cœur et à l’artère coronaire descendante antérieure gauche lors d’une radiothérapie conformationnelle en respiration libre et asservie à la respiration.
Patientes et méthodes |
Seize patientes ont bénéficié d’une scanographie de simulation tridimensionnelle et d’une autre quadridimensionnelle réalisée à l’aide d’une ceinture abdominale. Pour chaque patiente, cinq dosimétries ont été générées : radiothérapie conformationnelle, inspiration maximale, expiration maximale, et deux plans optimisés résultant de la réduction de 3mm des limites postérieures des faisceaux tangentiels pour créer des plans d’inspiration maximale optimisée et d’expiration maximale optimisée. Les histogrammes dose–volume du volume cible prévisionnel, du poumon homolatéral, du cœur et de la l’artère coronaire descendante antérieure gauche ont été analysés et comparés.
Résultats |
La couverture du volume cible prévisionnel par l’isodose 95 % était similaire quel qu’ait été le plan dosimétrique concerné (p=0,49). La radiothérapie en inspiration maximale délivrait moins de dose que la radiothérapie conformationnelle dans le poumon homolatéral, le cœur et l’artère coronaire descendante antérieure gauche. La radiothérapie en inspiration maximale optimisée était plus avantageuse que celle en inspiration maximale (p<0,05), avec moins de dose dans le poumon homolatéral, le cœur et l’artère coronaire descendante antérieure gauche. Comparés à ceux de la radiothérapie en expiration maximale, les résultats de la radiothérapie en inspiration maximale étaient similaires pour ce qui concerne la dose reçue par le poumon et l’artère coronaire descendante antérieure gauche, et meilleurs pour le cœur.
Conclusion |
La radiothérapie asservie à la respiration permet, tout en conservant la même couverture du volume cible prévisionnel, une réduction de la dose dans les organes à risque (poumon gauche, cœur et artère coronaire descendante antérieure gauche) du fait de la diminution des marges autour des volumes cibles. Son utilisation en phase inspiratoire permet de plus une expansion pulmonaire, donc une réduction proportionnelle du volume pulmonaire irradié et éloigne le cœur des faisceaux, ce que ne permet pas l’expiration, moins avantageuse. Elle peut donc être comme une option intéressante pour le traitement du cancer du sein gauche.
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Vol 19 - N° 6-7
P. 660 - octobre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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