Place des troubles de la persistance contraceptive dans les situations à risque de grossesse, utilisation subséquente de la contraception d’urgence - 24/09/15
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Résumé |
Objectifs |
Dans l’objectif d’améliorer la compréhension des raisons des échecs de contraception hormonale, ce travail étudie la persistance de la prise de la contraception orale et l’utilisation de la contraception d’urgence (CU) lors de ces anomalies de la persistance. Nous avons fait l’hypothèse que le risque de grossesse non désirée est fortement en lien avec ces deux paramètres. Pour comprendre les causes de la sous-utilisation de la CU, nous étudions aussi la perception qu’ont les femmes de la contraception d’urgence.
Matériel et méthodes |
Une enquête a été conduite sur Internet auprès de femmes âgées de 16 à 45ans, représentatives de la population française.
Résultats |
Lors de cette enquête, sur les 3375 femmes françaises (population-source) interrogées, nous avons identifié une population-cible de 2415 femmes fertiles ayant eu des rapports hétérosexuels dans les 12 derniers mois et une population-à-risque de 760 femmes ayant eu des rapports sexuels non ou mal protégés dans les 12 derniers mois soit 31,5 % de la population-cible. Un arrêt temporaire de la contraception de 2 mois en moyenne a été mis en évidence chez 745 femmes soit 30 % de la population-cible. Près de 60 % d’entre elles ont été à risque de grossesse non désirée n=447. Elles représentent 59 % des situations à risque. Dans la population dite « à risque », seules 20 % des femmes ont eu recours à la CU. Les principaux facteurs de sous-utilisation de la CU sont la non perception du risque de grossesse, une méconnaissance de la CU et de ses modalités d’utilisation.
Conclusion |
Cette enquête montre pour la première fois que, par an, 30 % des femmes (de la population-cible) décident d’un arrêt temporaire de leur méthode contraceptive pendant 2 mois en moyenne. Soixante pour cent de ces femmes en arrêt temporaire ont connu une situation à risque de grossesse soit 18,5 % de cette population-cible. Cette mauvaise persistance de la contraception, représente 59 % des situations à risque de grossesse non désirée de la population-cible. Outre la nécessité de tenter de diminuer cette mise en danger de la femme, il paraît souhaitable de palier les conséquences de ce trouble de la persistance peu ou pas prévisible. Une information sur la CU et sa prescription systématique lors des consultations de contraception devraient aboutir à un accroissement de son utilisation.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Objective |
In order to improve the understanding of hormonal contraceptive failures, this study evaluates the persistence of oral contraception and the use of emergency contraception (EC) during persistence incidents. We made the hypothesis of the existence of a strong link between the risk of unplanned pregnancies and these two parameters. In this study, we also evaluated women's perception of EC in order to elucidate the reasons of EC insufficient use.
Methods |
One survey was carried out on Internet on a representative sample of women, aged 16–45.
Results |
In this survey, 3775 French women were interviewed (source-population). We defined a target population of 2415 fertile women who had heterosexual intercourse during the last 12 months, and a population of 760 women at risk of unintended pregnancy who had unprotected sexual intercourse during the last 12 months(risk-population). A little more than 30% of the target population, meaning 20% of the source-population (n=745) stopped their contraceptive method temporarily for an average time of two months. Almost 60% of women had a risk of unwanted pregnancy during this period without contraception, which is 59% of the risk-population. Only 20% of women among the population at risk used EC. The main reasons given for EC insufficient use were the misperception of the risk of pregnancy, the lack of knowledge about EC and its way of use.
Conclusion |
For the first time, this survey shows that 13% of women (of the source population) decide to stop temporarily their contraceptive method for an average time of two months per year. Fifty-nine percent of unplanned pregnancy situations are due to this poor contraception persistence. Although there is a need to reduce the risk of women being at risk, it seems also highly desirable to overcome the consequences of this poor persistence. Giving information about EC and a systematic prescription during contraception consultations would lead to an increased use of EC.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Contraception, Efficacité, Persistance, Échecs contraceptifs, Contraception d’urgence
Keywords : Contraception, Efficacy, Persistence, Contraception failure, Emergency contraception
Plan
Vol 44 - N° 8
P. 706-714 - octobre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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