Peritoneal carcinomatosis of colorectal origin - 29/02/08
Dominique Elias [1],
Bruno Raynard [2],
Ferechte Farkhondeh [3],
Diane Goéré [1],
Delphine Rouquie [1],
Raoul Ciuchendea [1],
Marc Pocard [1],
Michel Ducreux [4]
Voir les affiliationsCarcinomatose péritonéale d'origine colorectale |
But de l'étude |
La résection chirurgicale complète d'une carcinose péritonéale (CP) macroscopique, suivie d'une chimio-hyperthermie intrapéritonéale peropératoire (CHIP) pour traiter la maladie résiduelle microscopique permet de guérir un certain nombre de malades. Le but de cette étude de phase 2 est de rapporter la survie à 5 ans d'une série de malades pour lesquels l'oxaliplatine (LOHP) a été utilisé pour la CHIP.
Malades et méthodes |
De juin 1998 à décembre 2003, trente malades consécutifs qui étaient porteurs d'une CP macroscopique d'origine colo-rectale ont eu l'exérèse complète de cette CP suivie d'une CHIP réalisée à ventre ouvert, peau en traction vers le haut, avec du LOHP. Les doses de LOHP étaient de 460 mg/m2 dans du glucose iso-osmotique à 5 %, pendant 30 min à une température intrapéritonéale homogène de 43° C, avec un débit de 2 L/min en circuit fermé. Durant l'heure qui précédait la CHIP, les malades recevaient une perfusion iv de 5-fluorouracil (400 mg/m2) et d'acide folinique (20 mg/m2). Tous les malades ont reçu également une chimiothérapie systémique néodadjuvante et adjuvante.
Résultats |
Le score moyen d'extension de la CP (selon l'index de Sugarbaker) était de 14,3 ± 3,8, la durée médiane de l'intervention de 450 min, et la perte sanguine médiane de 940 mL. Onze (37 %) des malades présentaient également des lésions tumorales extrapéritonéales qui ont été réséquées durant la même procédure. Il n'y eut aucun décès postopératoire et la morbidité de grade 2-3 (complications requérant un traitement spécifique) a été de 40 %. Le suivi médian était de 55 mois (extrêmes: 31-84). Vingt-deux malades (73 %) ont récidivé après un délai moyen de 14 mois, mais 7 d'entre eux (32 %) ont pu être réopérés dans un but curateur. A 3 et 5 ans, les survies globales (avec un intervalle de confiance de 95%) étaient respectivement 53 % (9-72) et 48,5 % (19-52). A 3 et 5 ans les survies sans récidives étaient respectivement de 41,5 % (27-59) et 34 % (19-52). La médiane de survie était de 60,1 mois.
Conclusion |
Quand un tel traitement est réalisable, il permet d'obtenir une survie à 5 ans de 48,5% et une médiane de survie atteignant 60,1 mois.
Purpose |
Complete resection of macroscopic colorectal peritoneal carcinomatosis (PC), followed by intraoperative intraperitoneal chemohyperthermia (IPCH) to treat residual microscopic disease achieves cure in some patients. We report long-term results concerning survival of a phase II study using oxaliplatin (LOHP).
Patients and methods |
From June 1998 to December 2003, thirty patients with macroscopic colorectal PC underwent complete resection of PC followed by IPCH with LOHP performed in an open abdominal cavity. The dose of LOHP was 460 mg/m2 in 2 L/m2 of iso-osmotic 5% dextrose, over 30 min at an intraperitoneally homogenous temperature of 43° C and at a flow rate of 2 L/min in the continuous closed circuit. During the hour preceding IPCH, patients received 5-fluorouracil (400 mg/m2) and leucovorin (20 mg/m2) intravenously. All patients received neoadjuvant and adjuvant systemic chemotherapy.
Results |
Mean peritoneal tumor extension (Sugarbaker's Score) was 14.3 ± 3.8, median operative duration, 450 min, and median blood loss, 940 mL. Eleven (37%) patients had associated extra-peritoneal lesions which were resected during the same procedure. There were no postoperative deaths and grade 2-3 morbidity (requiring specific treatment) was 40%. Median follow-up was 55 months (range: 31-84). Twenty-two patients (73%) relapsed after a median interval of 14 months, but 7 of them (32%) were amenable to curative repeat surgery. At 3 and 5 years, overall survival rates (95% confidence interval) were 53% (9-72), and 48.5% (31-66) respectively. At 3 and 5 years, disease-free survival rates were 41.5% (27-59), and 34% (19-52) respectively. Median survival was 60.1 months.
Conclusion |
When feasible, this treatment modality yields a 5-year survival rate of 48.5%, with median survival attaining 60.1 months.
Plan
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Vol 30 - N° 10
P. 1200-1204 - octobre 2006 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.