Modèle murin accéléré de lithiase rénale calcique : rôle de la prolifération de l’urothélium intrarénal et identification des protéines impliquées dans la phase précoce des dépôts cristallins - 16/09/15
Résumé |
Introduction |
La plupart des modèles de lithiases sont responsables de néphrocalcinose avec parfois présence de calculs dans les voies excrétrices rénales. Les mécanismes sont donc différents de ceux présents dans la maladie « simple » observée chez l’homme où les lésions de néphrocalcinose sont rares. Chez la souris, il n’existe pas à notre connaissance de modèle de lithiase avec dépôts de cristaux isolés dans les cavités urinaires. L’objectif de ce projet est de créer un modèle « accéléré » de lithiase localisée sélectivement dans les cavités rénales, afin d’étudier les événements précoces de la lithogenèse et le rôle de l’urothélium intrarénal dans l’initiation et le devenir de ces dépôts.
Matériels et méthodes |
L’étude est réalisée chez des souris C57/B6, supplémentées en vitamine D, hydroxyproline, calcium et NH4Cl. Différents groupes sont étudiés pendant 7 à 60jours. Groupe 1 et 2 : administration ip de FGF7 ou de G5 % respectivement, à j7 et j8 ; groupe 3 et 4 : animaux recevant le même traitement que les groupes 1 et 2 avec interruption du régime à j15 et suivi à j60. L’identification des cristaux est effectuée par microscopie à polarisation, imager infrarouge et MEB. Les phénotypes de l’urothélium et l’étude de la réaction inflammatoire intrarénale sont étudiés par immuno-histochimie et RT-PCR.
Résultats |
Nos résultats montrent la présence uniquement au niveau des fornix de nombreux cristaux composés d’oxalate de calcium monohydraté (C1) et de protéines, dès j15. La présence d’une cristallurie positive est observée à partir de j7. La présence de dépôts cristallins est majoritaire dans le groupe 1, favorisée par la prolifération de l’urothélium (induite par l’administration de FGF7). Une sur-expression précoce d’ostéopontine dans les cellules urothéliales et une margination des lymphocytes CD3+sont observées avant j15. L’étude de la résolution spontanée des dépôts cristallins à j60 est en cours.
Discussion |
L’identification des protéines urinaires impliquées dans la constitution des dépôts cristallins et également dans leur éventuelle solubilisation pourra être effectuée grâce à ce modèle.
Conclusion |
Ce nouveau modèle de lithogenèse permettra d’étudier le rôle de la prolifération de l’urothélium intrarénal dans la rétention des lithiases et dans leur clairance.
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Vol 11 - N° 5
P. 448-449 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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