Caractérisation phénotypique et fonctionnelle des souris invalidées pour le gène c-mip dans les podocytes - 16/09/15
Résumé |
Introduction |
Des études cliniques et expérimentales ont montré que l’expression de c-mip dans les podocytes est étroitement associée au développement d’une protéinurie néphrotique et un effacement des podocytes. Ces résultats nous ont conduits à générer une lignée de souris invalidées pour le gène c-mip spécifiquement dans les podocytes afin de déterminer si elles sont résistantes à l’induction d’une protéinurie expérimentale par deux modèles expérimentaux, l’un induit par le LPS et un autre basé sur l’administration chronique de sorafénib dont nous avons montré chez l’homme qu’elle pouvait entraîner une protéinurie massive essentiellement causée par des altérations podocytaires ou parfois endothéliales.
Matériels et méthodes |
L’invalidation podocytaire du gène c-mip, conditionnelle et inductible par la doxycycline, a été confirmée par PCR sur des glomérules isolés par sélection magnétique après perfusion intracardiaque de billes enrobées de sulfate de fer, et par immunohistochimie.
Résultats |
À l’état basal, les études histologiques et immunomorphologiques ont révélé une architecture normale ainsi qu’une expression normale des marqueurs podocytaires. Après injection de LPS, la protéinurie des souris déficientes est significativement diminuée par rapport aux souris témoins. Les analyses n’ont montré aucune altération de l’architecture glomérulaire ni de modifications de l’expression de différents marqueurs podocytaires, contrairement aux souris témoins. Les souris traitées au sorafénib ont développé une protéinurie massive avec apparition de lésions glomérulaires de type MAT (microangiopathie thrombotique) et HSF (hyalinose segmentaire et focale) pour les souris témoins et des lésions de MAT beaucoup plus prononcées chez les souris invalidées avec apparition de thrombi intracapillaires.
Discussion |
La délétion de c-mip dans les podocytes préviendrait le déclenchement d’un syndrome néphrotique expérimental induit par le LPS et le sorafénib, mais pas d’effet protecteur sur les lésions de type MAT induites par ce dernier.
Conclusion |
Ces travaux suggèrent que la délétion de c-mip aurait un effet protecteur sur les dysfonctions podocytaires à l’origine de lésions de hyalinose segmentaire et focale.
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Vol 11 - N° 5
P. 445 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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