Incidence de l’insuffisance rénale aiguë et chronique après transplantation pulmonaire - 16/09/15
Résumé |
Introduction |
L’insuffisance rénale chronique (IRC) est fréquente au décours de la transplantation d’organe solide. Des stratégies permettant de limiter son incidence permettrait d’améliorer la morbi-mortalité de ces patients.
Patients et méthodes |
Nous avons réalisé une étude rétrospective monocentrique incluant 160 patients ayant eu une transplantation uni- ou bipulmonaire entre le 1er janvier 2009 et le 31 décembre 2013 et collecté des données au cours de la première année de transplantation. Nous avons étudié l’incidence de l’insuffisance rénale aiguë (IRA) définie par le score AKIN ainsi que de l’IRC de stade 4 définie par un DFGe selon CKD-EPI<30mL/min/1,73m2 et recherché les facteurs de risque de son développement.
Résultats |
Au cours du séjour en réanimation, l’incidence de l’IRA était de 73 % et 10 % des patients ont été dialysés. Au cours de la première année, 15,7 % de l’ensemble des patients ont développé une IRC de stade 4 mais seulement 5,8 % des survivants à 1 an (20 décès soit 12,6 %). 3,1 % des survivants (4/129) étaient en dialyse chronique. Le débit de filtration glomérulaire moyen chez les survivants à un an était de 67±29mL/min/1,73m2 (–41 %). En analyse multivariée, les facteurs de risque d’IRC de stade 4 chez les survivants à 1an post-transplantation étaient le nombre de jours de surdosage (OR 1,27 [1,04–1,54]) et le nombre d’injections de produits de contraste iodés (OR 1,90 [1,04–3,49]).
Discussion |
L’incidence de l’IRC stade 4 est probablement sous-estimée par l’évaluation du DFG à partir de la créatininémie. La cystatine C a été dosée chez 11 patients sélectionnés pour leur amyotrophie, le DFG estimé était systématiquement inférieur au DFGe selon CKD-EPI et cela a permis de dépister 4 patients supplémentaires avec une IRC de stade 4.
Conclusion |
Afin de limiter le risque d’IRC de stade 4 chez les survivants d’une greffe pulmonaire, une attention particulière doit être portée à l’éviction des surdosages en anti-calcineurines et à la limitation des injections de produits de contraste iodés. Le dosage de la cystatine C permettrait certainement de dépister plus d’IRC sévères.
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Vol 11 - N° 5
P. 418 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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