Infections urinaires chez le patient atteint d’insuffisance rénale chronique en néphrologie : profil bactériologique et pronostic - 16/09/15
Résumé |
Introduction |
L’infection urinaire chez le patient atteint d’insuffisance rénale chronique (IRC) est fréquente, grave et particulière dans sa prise en charge diagnostique et thérapeutique. Le but de ce travail est de déterminer le profil bactériologique et le pronostic des infections urinaires chez ces patients en néphrologie.
Patients et méthodes |
Étude prospective de septembre 2012 à décembre 2014. Ont été inclus tous les patients hospitalisés dans le service de néphrologie, atteints d’insuffisance rénale chronique et ayant développé une infection urinaire documentée. Ont été exclus les patients âgés de moins de 18ans et ceux atteints d’infection urinaire sans preuve bactériologique.
Résultats |
Cinquante-cinq épisodes d’infections urinaires chez 52 patients ont été colligés. L’âge moyen était de 50,6±19années et 63,6 % était de sexe féminin. La médiane de la créatinine sanguine était de 85mg/dL. Le diabète était observé dans 36,4 %, l’hypertension artérielle dans 38,2 % et la lithiase rénale dans 12,7 %. Quarante pour cent avaient un antécédent d’infection urinaire au cours de l’année précédant l’épisode infectieux actuel. Parmi nos patients, 11,1 % ont été hospitalisés en réanimation avant leurs admissions ou au cours de leurs hospitalisations en néphrologie. Parmi nos patients, 27,3 % ont présenté un sepsis.
Le germe isolé était Escheria coli dans 54,5 %, Klebsiella dans 30,9 %, le streptocoque D et le staphylocoque coagulase-négatif dans 5,5 %. Parmi les bactéries, 14,5 % étaient une BLSE. Le germe était résistant à l’amoxicilline–acide clavulanique dans 85,2 %, à la céphalosporine de troisième génération et aux quinolones dans 27,8 %. L’antibiotique prescrit en première intention était une céphalosporine troisième génération dans 47,3 %, une ciprofloxacine dans 38,2 % et un aminoside a été associé dans 16,4 %. Le recours à la dialyse était observé dans 60 % et la mortalité était de 9,1 % des cas.
Discussion |
Les infections urinaires chez le patient atteint d’IRC en néphrologie restent fréquentes et greffées d’une lourde morbidité et mortalité.
Conclusion |
Une évaluation précise de la fonction rénale permet une adaptation posologique juste des antibiotiques afin d’obtenir une efficacité et d’éviter les complications iatrogènes.
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Vol 11 - N° 5
P. 399 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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