Place de l’ertapénem dans le traitement des infections urinaires à Klebsiella pneumoniae sécrétrices de BLSE - 16/09/15
Résumé |
Introduction |
L’ertapénem est une carbapénème disponible depuis quelques années. Elle n’a pas encore l’autorisation de mise sur le marché (AMM) dans notre pays pour le traitement des infections urinaires (IU). Le but de notre étude était d’évaluer la prescription de l’ertapénem dans les IU à Klebsiella pneumoniae (KP) sécrétrices de bêta-lactamase à spectre élargie (BLSE).
Patients et méthodes |
Il s’agissait d’une étude rétrospective réalisée entre janvier 2012 et décembre 2013 dans un service de maladies infectieuses ayant inclus les adultes traités par ertapénem pour une IU à KP-BLSE.
Résultats |
Vingt-quatre administrations d’ertapénem étaient réalisées chez 21 cas. L’âge médian était de 72 [18–90] ans. Les facteurs favorisants d’IU étaient essentiellement le sondage urinaire transurétral dans 12 cas (50 %), le diabète dans 10 cas (41,7 %) et la présence d’une vessie neurologique dans 4 cas (16,7 %). La durée médiane d’hospitalisation était de 9 [1–18] jours. Onze cas ont été traités en unité d’hôpital du jour. L’infection en cause était communautaire dans 20 cas (83,3 %) et nosocomiale dans 4 cas (16,7 %). Le type d’IU était une pyélonéphrite aiguë dans 23 cas et une orchiépididymite aiguë dans 1 cas. Les facteurs de risque d’infection à bactérie multirésistante étaient essentiellement une antibiothérapie datant de moins de 3 mois dans 17 cas (70,8 %) et une hospitalisation datant de moins de 3 mois dans 10 cas (41,7 %). L’ertapénem a été prescrit en empirique dans 10 cas (41,7 %). La durée moyenne de prescription était de 17±6jours. L’ertapénem était bien toléré dans 22 cas (85,7 %). Deux cas avaient des effets indésirables à type de cytolyse hépatique et de céphalées. L’évolution était favorable dans tous les cas.
Discussion |
Notre étude souligne l’efficacité et l’innocuité de l’ertapénem dans le traitement les infections urinaires à K. pneumoniae sécrétrices de BLSE (hors AMM).
Conclusion |
Des futures études à plus large échelle méritent d’être réalisées pour valider cette indication.
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Vol 11 - N° 5
P. 368 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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