Le risque de décès chez l’enfant dialysé a-t-il diminué au fil du temps ? - 16/09/15
Résumé |
Introduction |
L’insuffisance rénale chez l’enfant reste un véritable enjeu de problème de santé publique en Algérie. Cependant, la dialyse pédiatrique a évolué au fil des années améliorant la prise en charge des enfants en insuffisance rénale chronique terminale (IRCT). Notre objectif est de déterminer les facteurs de risque de décès chez l’enfant.
Patients et méthodes |
À travers les dossiers d’enfants dialysés en unité dialyse enfant du CHU d’Oran, nous définissons 2 périodes de prise en charge : période 1 (P1) qui s’étend de sept 1994 à sept 2004 et période 2 (P2) qui s’étend de sept 2004 à sept 2014. Les paramètres étudiés sont : clinico-biologiques, dialytiques, échographiques. Le risque de décès est évalué à l’initiation et à 1 an de la dialyse.
Résultats |
Il s’agit de 154 enfants de la (P1) et de 112 enfants de la (P2) l’âge moyen est de 09,35±4,1ans, sex-ratio=1,5. La néphropathie initiale est représentée par 27 % de GNC, 18 % d’uropathie malformative, 13 % de néphropathie familiale et 29 % restent indéterminées. Quatre-vingt-onze pour cent ont démarré en hémodialyse dans le cadre de l’urgence sur un cathéter central. Treize enfants sont décédés dans la (P1) et 2 enfants dans la (P2). Le lieu du décès est l’hôpital (11 patients) et le domicile (4 enfants).
Discussion |
L’unité de dialyse s’est confrontée à de nombreux problèmes logistiques dans la (P1) : abords vasculaires dysfonctionnels, dialyseur inadapté, complexité des complications (infection des cathéters veineux, acutisation de l’IRC, la non-disponibilité d’un agent stimulant l’érythropoïèse). Les causes du décès étaient : troubles du rythme (1 patient), anémie sévère avec dysfonctionnement systolique (5 patients), traitement dans le cadre de l’urgence (2 patients), sepsis sévère (3 patients), accident vasculaire cérébral (3 patients), pneumopathie hypoxémiante (1 patient), inconnu (1). En analyse multivariée : l’insuffisance cardiaque globale (OR=0,51 ; IC 95 % : 0,20–0,93), le sepsis (p=0,003) et l’HTA maligne (p=0,045) étaient les facteurs prédictifs du décès.
Conclusion |
Le décès chez l’enfant dialysé était attribuable le plus souvent à une consultation tardive chez le néphrologue pendant la première période.
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Vol 11 - N° 5
P. 303 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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