Le traitement par bicarbonate rétablit la production rénale de klotho : étude pilote - 16/09/15
Résumé |
Introduction |
L’acidose métabolique est couramment observée au décours de la maladie rénale chronique (MRC). Il existe une relation positive entre le taux sanguin de bicarbonate et α-Klotho chez les patients atteints de MRC. On a testé l’hypothèse que la correction de l’acidose pourrait améliorer la production rénale de klotho et le taux sérique de α-Klotho.
Patients et méthodes |
L’étude a porté sur 20 patients connus ayant une maladie rénale et référés pour un bilan de routine. Les critères d’inclusion étaient l’âge≥18ans, une MRC au stade 3 à 5, un taux de bicarbonate sérique<22mmol/L et les patients non supplémentés par des bicarbonates. Ces patients ont reçu 1g de bicarbonate de sodium oral 3 fois par jour pendant 4semaines puis étaient évalués au bout de 2 puis 4semaines par des dosages sanguins et urinaires.
Résultats |
La moyenne de klotho de base était de 615±287pg/mL et celle du taux de bicarbonate de 19,3±1,7mmol/L. Le taux sanguin de bicarbonate a augmenté à 2semaines (23,9±2,9mmol/L, p<0,001) et à 4semaines (23,4±1,9mmol/L, p<0,001). On a noté une augmentation non significative du taux sérique de klotho à 2 (630±333) et 4semaines (630±333) de traitement. Par ailleurs, le ratio Klotho/Créatinine urinaire très bas à la base (34,6±31,6pg/mmol) a nettement augmenté de 320 % à 2semaines (p<0,005) et de 280 % à 4semaines (p<0,01).
Discussion |
Les changements de fonction de sécrétion tubulaire qui ont lieu en réponse à l’acidose métabolique pourraient être impliqués dans l’altération de l’expression sérique et urinaire de α-Klotho. La correction de l’acidose pourrait ainsi rétablir la synthèse ou même le processus de clivage de la protéine d’abord dans les urines puis dans le sang.
Conclusion |
L’administration orale de bicarbonate de sodium permet de rétablir le défaut de synthèse tubulaire de la forme soluble de α-Klotho. La durée de traitement de 4semaines n’est pas suffisante pour montrer une augmentation significative du taux sanguin de klotho. Dans ce but, une étude plus étendue pourrait être envisagée dans l’avenir.
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Vol 11 - N° 5
P. 274-275 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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