Une nouvelle mutation du gène HNF1B associant un diabète MODY5 et une maladie rénale - 10/09/15
Résumé |
Introduction |
L’hépatocyte nuclear factor 1 bêta (HNF1B) joue un rôle important dans le développement embryonnaire, en particulier sur le plan rénal, pancréatique et urogénital. Le gène TFC2 code pour HNF1B. La présence de mutations hétérozygotes de HNF1B est associée à des anomalies morphologies rénales variées et à un diabète monogénique MODY5. La gravité de la maladie est variable d’un individu à l’autre.
Observation |
Un homme de 27ans est adressé en néphrologie pour une dégradation de la fonction rénale (créatinine=130μmol/L, MDRD=61mL/min) dans un contexte d’hypoplasie rénale congénitale bilatérale. L’échographie montre des petits reins, dédifférenciés et siège de kystes infracentimétriques. Il est également porteur d’un diabète depuis l’âge de 20ans traité par acarbose, bien équilibré (HBA1C=7 %) et sans complications. Le bilan étiologique ne retrouve pas de diabète de type 1 (auto-anticorps anti-îlots de Langerhans, anti-IA2 et anti-ZNT8 négatifs) et il n’existe pas de diabète familial.
Devant la présence d’un diabète non insulinodépendant chez cet adulte jeune et d’une insuffisance rénale associée à des anomalies morphologiques, une étude du gène HNF1B est demandée permettant d’identifier une mutation faux-sens p.Met160Val localisée dans l’exon 2 du chromosome 17 à l’état hétérozygote.
Conclusion |
Une centaine de mutations du gène HNF1B ont été identifiées comprenant des délétions (34 %), des mutations faux-sens (31 %) des insertions (15 %) ou encore des mutations non-sens (11 %). Cette mutation p.Met160Val n’a jamais encore été décrite, mais il existe un faisceau d’arguments en faveur de sa pathogénicité sur le plan rénal. Une enquête familiale est en cours.
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Vol 76 - N° 4
P. 522 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.