Syndrome de Kallmann (SK) familial causé par une mutation frameshift du gène codant pour le récepteur de type D de l’interleukine 17 - 10/09/15
Résumé |
Contexte |
Le SK est une maladie génétique hétérogène associant un retard pubertaire par déficit en LH et FSH et une perte de l’olfaction. Seuls 50 % des gènes responsables ont été identifiés.
Patients et méthodes |
A été étudiée ici une famille avec 3 sujets Kallmann, transmise suivant un mode autosomique mais sans anomalie des gènes démontrés comme pathogènes qui coségrègent avec le phénotype. Cette analyse a été réalisée par un exome ciblé, créé dans notre centre pour le diagnostic des HHC/Kallmann (séquenceur Illumina MiSeq) et pouvant analyser simultanément 35 gènes validés au plan diagnostique et 35 gènes candidats.
Résultats |
Nous avons mis en évidence une mutation frameshift p.(Lys72Glufs*6) du gène IL17RD, qui est formé de 13 exons et situé dans la région 3p14.3, (transcrit de référence : NM_017563.3 c.213dupG). Cette mutation originale délétère n’est pas rapportée dans la base de données EXAC (qui compile des données de 60 000 exomes). Lys72Glufs*6 co-ségrégeait dans cette famille avec le phénotype Kallmann. Par ailleurs l’analyse a révélé un variant intronique hétérozygote de FGFR1 (NM_023110.2 :c.1082-13C>T) chez un seul des patients atteints indiquant la possibilité d’un oligogénisme dans cette famille. La relation entre la mutation de IL17RD et l’audition des patients sera discutée au plan du conseil génétique ainsi que l’existence d’anomalie rénales et leur relation putative avec l’expression de rénale de IL17RD.
Conclusion |
La découverte de cette nouvelle mutation perte de fonction du récepteur IL17RD renforce l’implication de ce gène dans la physiopathologie du Kallmann et donc son rôle essentiel sur la migration des neurones à GnRH.
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Vol 76 - N° 4
P. 316 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.