Impact du pegvisomant sur la sécrétion hormonale et la prolifération des adénomes somatotropes humains : une étude in vitro - 10/09/15
Résumé |
Introduction |
Le pegvisomant (PEG), un antagoniste du récepteur de la GH (GH-R) normalise, dans certains cas d’acromégalie non contrôlés par le traitement chirurgical et/ou les analogues de la somatostatine, l’IGF-1 plasmatique. Lorsqu’il persiste, le reliquat adénomateux est exposé à l’action du pegvisomant circulant. L’impact de ce dernier au niveau hypophysaire demeure néanmoins toujours inconnu.
Objectif |
Évaluer l’impact du PEG in vitro sur la sécrétion hormonale (GH et prolactine [PRL]), la prolifération, et la viabilité cellulaire de huit cultures primaires d’adénomes somatotropes humains (dont 4 GH/PRL) et sur la lignée somatolactotrope de rat GH4C1.
Résultats |
L’expression de l’ARNm du GH-R est caractérisée dans 33 adénomes somatotropes (0,125±0,125copy/copy b-Gus), semblable à celle de l’hypophyse saine. Le GH-R est localisé à la membrane en immunocytochimie. Dans 6/8 adénomes, une inhibition dose dépendante de la sécrétion de GH est observée sous PEG avec un maximal de 33,8±19,1 % à 1mg/mL (p<0,0001 vs CTRL). Une corrélation positive entre ARNm du GH-R et sensibilité au PEG est retrouvée (r=0,9429, p=0,01). Une inhibition de la sécrétion de PRL de 38,5±15,5 % s’observe également dans les tumeurs mixtes (p<0,001 vs CTRL). Aucun impact sur la prolifération ou la viabilité cellulaire n’était observé, y compris dans les GH4C1.
Conclusion |
Le pegvisomant inhibe la sécrétion de GH et de PRL des adénomes somato(lacto) tropes humains, phénomène non décrit jusqu’à présent. Les mécanismes intimes mis en jeu sont en cours d’investigations.
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Vol 76 - N° 4
P. 310-311 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.