Effets des nanoparticules d’oxyde de zinc sur l’activité respiratoire centrale chez le rat nouveau-né - 20/12/14
Résumé |
Dotées d’une taille réduite leur conférant des propriétés uniques, les nanoparticules (NP) sont utilisées pour améliorer les produits de la vie quotidienne (emballages alimentaires, crèmes solaires,…) et permettront bientôt une avancée majeure en tant que vecteur de médicaments. Toutefois, ces NP peuvent s’accumuler dans plusieurs organes et être la cause de diverses pathologies. Le but de notre étude est d’évaluer l’impact d’une exposition aiguë aux NP d’oxyde de zinc (ZnO) sur le fonctionnement du système nerveux central (SNC), en particulier sur celui des réseaux neuronaux responsables du rythme respiratoire. Sur des préparations isolées ex vivo de tronc cérébral/mœlle épinière de rat nouveau-né, l’application de NP ZnO induit une augmentation précoce du rythme respiratoire (dont l’ampleur est dépendante de la fréquence initiale), une modification du patron d’activité (réduction de la durée et de l’amplitude des bouffées nerveuses inspiratoires) et enfin une réduction drastique de la durée de survie des préparations (arrêt prématuré de toute activité respiratoire). Nos résultats montrent qu’au niveau du SNC en période postnatale, une exposition aiguë aux NP ZnO induit un effet délétère sur le fonctionnement des réseaux de neurones respiratoires, tant au niveau du tronc cérébral qu’au niveau spinal. Compte tenu de ces premières données et de l’existence d’une transmission verticale mère–enfant des NP, une approche réaliste visant à exposer chroniquement des rattes gestantes aux NP ZnO nous permettra à terme d’évaluer les conséquences de cette inhalation répétée sur le développement et le fonctionnement des centres nerveux respiratoires chez les animaux nouveau-nés.
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Vol 32 - N° S
P. A151-A152 - janvier 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.