Le tabac et ses conséquences dans le cadre du traitement du cancer bronchique - 20/03/16
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Résumé |
En France, en 2010, le tabac a été responsable de 81 % des décès par cancer bronchique, soit 28 000 décès. La poursuite du tabagisme après le diagnostic a un impact non négligeable sur les thérapeutiques. Chez le patient atteint de cancer bronchique, les bénéfices du sevrage tabagique sont présents quel que soit le stade de la maladie. Pour les stades localisés, l’arrêt du tabac diminue la fréquence des complications postopératoires et le risque de second cancer chez les patients opérés, et améliore ainsi la survie. Avant une intervention chirurgicale, un sevrage d’au moins six à huit semaines, sinon le plus tôt possible, est recommandé afin de diminuer le risque de complications infectieuses. Le tabac pourrait également modifier le métabolisme de certaines chimiothérapies et thérapies ciblées, comme les inhibiteurs de la tyrosine kinase de l’EGFR, par interaction avec le cytochrome P450. Bien que les données soient contradictoires, la toxicité de la radiothérapie pourrait être modulée par l’intoxication tabagique. Pour les patients traités par radio-chimiothérapie, la survie globale semble être meilleure chez les patients sevrés avant traitement. Pour les stades avancés, l’arrêt de l’intoxication tabagique améliore la qualité de vie des patients. Le sevrage tabagique doit être considéré comme faisant partie du traitement du cancer broncho-pulmonaire quel que soit le stade de la maladie.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
In France, in 2010, tobacco induced 81% of deaths by lung cancer corresponding to about 28,000 deaths. Continued smoking after diagnosis has a significant impact on treatment. In patients with lung cancer, the benefits of smoking cessation are present at any stage of disease. For early stages, smoking cessation decreases postoperative morbidity, reduces the risk of second cancer and improves survival. Previous to surgery, smoking cessation of at least six to eight weeks or as soon as possible is recommended in order to reduce the risk of infectious complications. Tobacco could alter the metabolism of certain chemotherapies and targeted therapies, such as tyrosine kinase inhibitors of the EGF receptor, through an interaction with P450 cytochrome. Toxicity of radiations could be lower in patients with lung cancer who did not quit smoking before treatment. For patients treated by radio-chemotherapy, overall survival seems to be better in former smokers but no difference is observed in terms of recurrence-free survival. For advanced stages, smoking cessation enhances patients’ quality of life. Smoking cessation should be considered as full part of lung cancer treatment whatever the stage of disease.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Cancer bronchique, Tabac, Sevrage tabagique, Chirurgie, Chimiothérapie, Radiothérapie
Keywords : Lung cancer, Tobacco, Surgery, Chemotherapy, Radiation therapy
Plan
Vol 72 - N° 2
P. 136-141 - avril 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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