Impact de la tomographie par émission de positons au 18-FDG dans la prise en charge des patients porteurs d’un cancer bronchique non à petites cellules a priori opérable. Étude prospective multicentrique française - 16/11/10
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Résumé |
Objet de l’étude |
Nous avons étudié l’impact de la tomographie à émission de positons au 18-fluorodéoxyglucose (TEP-FDG) dans la prise en charge de patients porteurs d’un cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) potentiellement opérable après un bilan d’extension traditionnel basé sur le scanner.
Patients et méthode |
Quatre-vingt-quatorze patients consécutifs porteurs d’un CBNPC ont été inclus dans une étude prospective multicentrique. Chaque patient a été d’abord évalué par l’imagerie conventionnelle, puis secondairement a bénéficié d’une TEP-FDG. Les résultats de la TEP-FDG ont été adressés au clinicien référent dans une enveloppe cachetée et n’ont été divulgués qu’au moment de la réunion de concertation multidisciplinaire. Après validation d’un projet de soins établi en fonction du bilan conventionnel (« Décision 1 »), la prise en charge a été rediscutée en tenant compte des résultats de la TEP-FDG (« Décision 2 »). La validité des « Décisions 2 » a été analysée rétrospectivement.
Résultats |
Quatre-vingt-neuf patients ont été déclarés éligibles. Comparativement à l’imagerie conventionnelle, la TEP-FDG induit un changement de stade chez 26 (29,2 %) des patients. Le stade est minoré dans huit cas (9 %) et majoré dans 18 cas (20,2 %). La « Décision 2 » est différente de la « Décision 1 » chez 19 patients : modification de la procédure chirurgicale dans quatre cas, complément d’investigation du fait d’une hyperfixation en TEP-FDG suspecte de métastase dans 12 cas, abandon du projet chirurgical dans trois cas. Ces modifications de la stratégie thérapeutique ont été rétrospectivement justifiées dans neuf cas sur 19 : deux modifications de la procédure chirurgicale sur quatre (deux suspicions de dissémination métastatique radio-occulte sans confirmation histologique au niveau hilaire et surrénalien), quatre examens complémentaires sur 12 (biopsies axillaire et hépatique, médiastinoscopie, bilan à la recherche d’un second cancer digestif) et trois abandons du projet chirurgical (décès dans les trois mois malgré la chimiothérapie).
Conclusions |
La TEP-FDG modifie la prise en charge chez 19/89 (21,3 %) patients, mais ces changements ne sont justifiés que dans neuf cas sur 89 (10,1 %). Parce qu’elle détecte des métastases occultes locorégionales et extrathoraciques, la TEP-FDG est ainsi susceptible d’améliorer l’évaluation préopératoire du CBNPC et d’éviter des chirurgies inutiles. Une vérification histologique systématique est alors la règle dans le but d’identifier formellement toute hyperfixation faussement positive.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Background |
Whole-body 18F-deoxyglucose positron emission tomography (FDG-PET) has the potential to improve the management of non-small-cell lung cancer (NSCLC). We prospectively evaluated the impact of combining FDG-PET with conventional staging methods, including computed tomography (CT), on the staging and management of patients with potentially resectable NSCLC.
Methods |
Ninety-four consecutive patients with newly diagnosed/suspected NSCLC were enrolled. Each patient was first staged by using conventional methods, and then by FDG-PET. FDG-PET results were forwarded in a sealed envelope and divulged at the weekly staff meeting on staging and treatment, only after “Decision 1”, based on conventional staging, had been reached by consensus; reevaluation taking FDG-PET into account yielded “Decision 2”. The validity of these latter decisions was analyzed retrospectively.
Results |
Eighty-nine patients were eligible. Relative to standard imaging, FDG-PET led to clinical staging changes in 26 (29.2%) patients. The stage was lowered in eight cases (9%) and raised in 18 cases (20.2%). “Decision 2” differed from “Decision 1” in 19 patients, modifying the surgical procedure in four cases, indicating other investigations to confirm FDG-PET evidence of metastases in 12 cases, or modifying the medical treatment in three cases. These modifications were retrospectively justified in 9/19 cases, and consisted of 2/4 modifications of the surgical procedure (one hilar and one adrenal metastasis not confirmed histologically), 4/12 further investigations (axillary and liver biopsies, mediastinoscopy, occult colon cancer) and three indications for palliative treatment, in patients who all died within 3 months after FDG-PET.
Conclusions |
Based on FDG-PET, management was modified in 19/89 (21.3%) patients, but these changes were justified in only 9/89 patients (10.1%). FDG-PET can detect asymptomatic local and distant metastases and improves the preoperative assessment of NSCLC, thereby avoiding unnecessary surgery. However, histological verification is required because of the risk of false-positive results.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Tomographie à émission de positons, 18F-déoxyglucose, Cancer bronchique non à petites cellules, Cancer bronchique opérable, Stade, Prise en charge
Keywords : Positron emission tomography, 18F-deoxyglucose, Non-small-cell lung cancer, Operable lung cancer, Staging, Management
Plan
Vol 66 - N° 5
P. 313-320 - octobre 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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