L’évaluation du statut nutritionnel du patient suivi pour un cancer bronchique est un élément important de la prise en charge - 27/06/08
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Résumé |
L’évaluation nutritionnelle dans la prise en charge globale du patient traité pour une pathologie cancéreuse devient de plus en plus incontournable. Différentes études montrent une relation entre le statut nutritionnel et certains paramètres de morbi-mortalité. Peu de données, en revanche, existent dans le cancer bronchique. Dans la littérature, on ne retrouve une relation entre survie et statut nutritionnel que dans les stades avancés de cancer bronchique. Contrairement à ce qui est observé dans la chirurgie digestive carcinologique où la nutrition artificielle est recommandée en préopératoire chez un patient dénutri, aucun lien n’a été mis en évidence entre la morbidité-mortalité postopératoire et l’état nutritionnel en chirurgie thoracique. Les sociétés savantes recommandent seulement une évaluation préopératoire du statut nutritionnel. Pendant la chimiothérapie, la prise en charge de la dénutrition reste très « archaïque » dans sa réflexion faute d’études récentes et de recommandations. Bien qu’ils soient largement prescrits, les compléments oraux n’ont pas fait la preuve de leur efficacité et il faut probablement améliorer la compliance des patients. Les règles de « bonne pratique » nutritionnelle sont d’utiliser le tube digestif quand il fonctionne et la nutrition entérale trouve théoriquement dans cette situation une indication à son utilisation. En plus de l’absence d’études cliniques, un des freins à son utilisation est d’ordre culturel, avec la nécessité d’obtenir l’adhésion non seulement du patient mais aussi du prescripteur. La nutrition parentérale a été discréditée sur des études anciennes. Il faut probablement l’évaluer à nouveau dans le contexte de nouvelles molécules de chimiothérapie et d’une stratégie nutritionnelle différente. La modulation inflammatoire avec les acides gras oméga 3 est intéressante dans son concept physiologique et sur des expérimentations animales, mais les modalités d’utilisations cliniques restent encore à définir. Le rôle de la nutrition, dans la prise en charge du cancer bronchique, est encore très modeste, mais les perspectives sont importantes et beaucoup de réponses sont attendues dans les prochaines années.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Nutritional status assessment during the comprehensive management of patients treated for cancer is becoming increasingly necessary. Various data are currently available which show a relationship between the nutritional status and certain morbi-mortality parameters. In contrast, there is a paucity of data concerning lung cancer. A relationship between survival and the nutritional status has been found in the literature, exclusively in advanced stages of lung cancer. Unlike that observed in oncological digestive tract surgery, where artificial nutrition is recommended preoperatively in severely malnourished patients, no link has been evidenced between postoperative morbidity and mortality and the preoperative nutritional status in lung surgery. The scientific nutritional societies simply recommend preoperative nutritional assessment. Reflection on management of malnourished patients receiving chemotherapy is still “archaic” and recent studies and recommendations are lacking. Although largely prescribed, oral nutritional supplements have not proven efficient and patient compliance will probably have to be improved. According to “good nutrition practice” rules, the digestive tube should be used when it is functional and in theory, enteral nutrition is indicated in this situation. In addition to the lack of clinical studies, one of the obstacles to its use is cultural with the need to obtain not only patient approval but also that of the prescriber. Parenteral nutrition was discredited in earlier studies. It should probably be reevaluated in the context of new chemotherapeutic molecules and a different way of handling nutrition care. The physiological concept of omega-3 fatty acid modulation of inflammation is of interest in animal studies but the clinical modalities of use remain to be defined and determined. The role of nutrition in the management of lung cancer is still very limited but there are major expectations and many solutions are awaited in the coming years.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Cancer bronchique, Dénutrition, Compléments nutritionnels oraux, Nutrition entérale, Nutrition parentérale, Acides gras oméga 3
Keywords : Lung cancer, Malnutrition, Oral nutritional support, Enteral nutrition, Parenteral nutrition, Omega-3 fatty acid
Plan
Vol 64 - N° 2
P. 92-98 - avril 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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