Foie, médicaments et agents chimiques - 09/12/09
Résumé |
L’hépatotoxicité des xénobiotiques qui incluent les médicaments, les plantes médicinales et les agents chimiques, constitue une cause importante de maladies hépatiques. Celles-ci sont très diverses et recouvrent l’ensemble de la pathologie non iatrogène du foie. Les hépatites médicamenteuses représentent la principale cause d’hépatite fulminante, avec en particulier les hépatites toxiques par surdosage volontaire au paracétamol (près de 50 %). Les hépatites idiosyncrasiques à dose thérapeutique, représentent également une cause importante, dont la fréquence est équivalente à celles des hépatites virales. Plus de 1200 médicaments sont actuellement répertoriés comme potentiellement hépatotoxiques. Devant une atteinte hépatique, l’imputabilité d’un médicament est souvent difficile, reposant sur des critères chronologiques et cliniques. Les plantes médicinales sont une cause croissante d’atteintes hépatiques ayant la même polyvalence clinique que les médicaments classiques. Une cinquantaine de plantes sont connues pour être hépatotoxiques. Le diagnostic peut être encore plus difficile du fait de l’automédication ou de l’achat via Internet. Les produits chimiques sont responsables également d’atteintes hépatiques très variées en passant par différentes voies d’exposition : inhalation d’un produit volatile, ingestion d’un produit contaminé, passage percutané. Leur rôle est particulièrement difficile à mettre en évidence du fait que l’exposition est souvent méconnue, intermittente et accidentelle. De plus, les effets produits peuvent avoir lieu longtemps après l’exposition, augmentant encore plus les difficultés d’identification. Plusieurs dizaines d’agents chimiques sont concernés. Il n’y a pas de traitement spécifique pour les hépatites induites par les xénobiotiques, à part l’intoxication au paracétamol. La principale mesure réside à interrompre l’exposition à l’agent responsable pour éviter une aggravation de l’atteinte hépatique.
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Hepatotoxicity of xenobiotics, which include classical drugs, herbal medicines, and chemical products, represents an important cause of liver diseases. Drug hepatotoxicity exhibits various expressions, practically reproducing all non-iatrogenic liver diseases. Drug hepatitis is the main cause of liver failure, in particular with paracetamol overdosage (near 50 %). Idiosyncratic hepatitis, which are unpredictable, also represent an important cause with a frequency similar to those of viral hepatitis. More than 1200 drugs are recorded as potential hepatotoxics. Causality assessment relies on chronological and clinical criteria and is frequently difficult. Herbal medicines are an increasing cause of liver injury with a large clinical polymorphism as classical drugs. About 50 plants are known to be hepatotoxic. Diagnosis is even more difficult because of frequent auto-medication and purchase via Internet. Chemical products are also responsible of various liver injuries through variable routes of exposition: inhalation of volatile products, ingestion of contaminating product, percutaneous contamination. Their role is particularly difficult to assess because exposure is frequently unknown or intermittent or accidental. Liver reaction may occur a long time after exposure, further increasing difficulties of identification. Several tens of chemicals may be involved. There is no specific treatment for xenobiotic hepatotoxicity, once liver injury as occurred apart paracetamol overdosage. The main measure consists to discontinue this exposition to the responsible compounds to avoid an aggravation of liver injury.
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Vol 33 - N° 12
P. 1136-1146 - décembre 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.