Les déterminants de la sous-déclaration des maladies professionnelles. Le cas du mésothéliome - 06/12/11
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Abstract |
Background |
Despite widespread press coverage of the harm caused by the asbestos, 40% of mesothelioma patients still do not file claims for compensation as an occupational disease. We aimed at studying elements that influence the administrative procedure of compensation, in particular social classes and instruction level.
Methods |
This was a statistical analysis of data from the French national survey program of mesothelioma designed to understand social determinants of reporting occupational illness. Data from a give administrative district were then submitted to a qualitative study using in-depth interviews of patients with suspected mesothelioma. Discourse analysis was then applied to the corpus of information collected. Content analysis grouped the data into themes.
Results |
The statistical analyses tended to show that the higher the educational level, the less often patients filed claims for their occupational disease. Manual workers asked for compensation for their disease more often than executives. The interviews conducted with suspected mesothelioma patients suggest several factors explaining these findings. The process of reporting an occupational disease is often initiated by the primary care physician who informs the patient about the possible link with a previous occupation, explains the procedure and motivate the patient whose main preoccupation is to fight against the illness, and less so to become recognized as a victim. In this context, the physician plays a fundamental role, independently of the patient’s social status.
Conclusion |
Those results throw new light on the complexity of the administrative procedure for reporting occupational diseases in France and highlights possible causes of underdeclaration reporting. Physician awarness of these causes might improve identification of links between occupation and disease and the transmission of adapted information to all concerned patients in order to fight more effectively against the disparities resulting from underreporting.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Résumé |
Position du problème |
Malgré l’importante médiatisation autour des problèmes lies à l’amiante, 40 % des patients atteints d’un mésothéliome ne déclareraient pas leur maladie professionnelle alors qu’ils ont été exposés professionnellement. L’objectif de ce travail est donc d’identifier les différents éléments qui dans le parcours du malade influencent la déclaration en maladie professionnelle (DMP). En particulier de vérifier l’hypothèse selon laquelle la DMP serait liée a la classe sociale d’appartenance et au niveau d’étude.
Méthode |
Une étude quantitative à partir du registre du Programme national de surveillance du mésothéliome (PNSM) a permis d’analyser les déterminants sociaux de la sous-déclaration. Une étude qualitative a ensuite été conduite sur un même département : dix malades présentant potentiellement un mésothéliome ont été interrogés. Les données recueillies ont fait l’objet d’une analyse thématique de contenu permettant d’expliciter les motivations individuelles, les obstacles et les facteurs favorisant la déclaration de maladie professionnelle.
Résultats |
Les analyses statistiques mettent en évidence que moins le niveau de diplôme est élevé, plus les patients tendent à déclarer leur maladie professionnelle. Ainsi, les ouvriers déclarent plus volontiers leur maladie que les cadres. Les entretiens réalisés auprès des patients atteints d’un mésothéliome peuvent permettre de proposer des pistes d’explications de ces résultats. Le médecin est souvent à l’origine de l’initiative de la DMP : il informe sur le lien possible avec la profession antérieure, explique la marche à suivre et motive le patient qui lutte contre sa maladie et souhaite rarement être reconnu comme victime. Le médecin est moteur dans l’initiative de la déclaration auprès des malades indépendamment de leur appartenance sociale et il pourrait plus spontanément repérer une maladie professionnelle chez les ouvriers.
Conclusion |
Ces résultats permettent de relativiser la complexité des démarches ou le faible niveau d’instruction des patients comme causes principales de sous-déclaration des maladies professionnelles. Le repérage par le médecin des possibles maladies professionnelles et la transmission d’une information adaptée à tous les patients concernés permettrait de lutter plus efficacement contre les disparités de sous-déclaration.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Keywords : Asbestos, Occupational disease, Social determiners, Physicians, Attitudes, Motivations, Patients
Mots clés : Amiante maladie professionnelle, Déterminants sociaux, Médecins, Attitudes, motivations, Patients
Plan
Vol 59 - N° 6
P. 393-400 - décembre 2011 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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