Vascularite induite par la pristinamycine - 04/04/15
Résumé |
Introduction |
Les traitements antibiotiques sont largement utilisés en dermatologie dans les infections cutanéomuqueuses. Peu d’observations de vascularites induites par la pristinamycine ont été rapportés. Nous présentons une nouvelle observation dans laquelle une vascularite leucocytoclasique est apparue après l’introduction de la pyostacine.
Méthodes |
Un homme de 63ans, porteur d’un diabète découvert récemment, est admis en consultation dermatologique pour des lésions cutanées purpuriques, vésiculobulleuses et nécrotiques par endroit évoluant depuis 7jours touchant les deux membres inférieurs ainsi que quelques lésions aux niveaux des avants bras associé à une légère altération de l’état général. Il est traité pour un tableau d’érysipèle sur ulcère de jambe depuis plus de 7jours sous pristinamycine à raison de grammes par jour. L’histologie a conclu à une vascularite leucocytoclasique. L’évolution s’est faite vers la guérison de la vascularite, quelques jours après l’arrêt de la pristinamycine et la mise en route d’un traitement symptomatique.
Discussion |
La pyostacine est un antibiotique appartenant à la classe des synergistines, utilisée d’une façon courante dans les infections cutanées. Quelques effets secondaires à type de rash maculopapuleux ou d’œdème de Quinke sont généralement observés. Ainsi que des tableaux graves comme les érythrodermies ou des syndromes de Lyell. Mais la vascularite sous formes de lésions purpuriques et pétéchiales est un effet rapporté qu’exceptionnellement en cas de traitement par cette molécule. Une observation a été décrite chez un sujet âgé de 94ans dont les lésions sont apparues 5jours après le début du traitement ; le diagnostic de la vascularite leucocytoclasique a été confirmé cliniquement par la disparition des lésions juste après l’arrêt du traitement suspect et histologiquement.
Conclusion |
L’apparition d’une lésion cutanée à type de vascularite leucocytoclasique est rare au cours d’un traitement par la pristinamycine. L’arrêt de cet antibiotique et un traitement corticoïde par voie orale permet dans la majorité des cas une guérison. Les instances de pharmacovigilance doivent être vigilantes quant à cet effet secondaire rare mais qui peut être grave.
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Vol 55 - N° 3
P. 244 - avril 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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