But : Les carcinomes mammaires affectent un grand nombre de jeunes femmes et d’hommes.

Materiel et methode : Notre étude comporte 300 patients présentant des lésions de carcinome mammaire. Les prélèvements chirurgicaux ont été étudiés après colorations histochimiques (H.E., van Gieson, Masson, PAS) et ont fait l’objet d’analyse immunohistochimique (anticorps monoclonaux : AcMo p53, Bcl-2, EGFR, EsR, PgR, Laminine, Collagen IV, c-erb-B2, ACT) pour évaluer le type cellulaire et faire une étude pronostique des tumeurs malignes.

Résultats et discussions : Il existe une corrélation intéressante entre certains types histologiques de carcinome mammaire et les lésions bénignes de type hyperplasie intracanalaire. Le carcinome in situ canalaire présente des proliférations papillaires associées à une alteration cellulaire marquée (polarité inversée, noyaux ronds et centraux, indice nucléocytoplasmique inversé). La différence entre l’hyperplasie intracanalaire atypique et le carcinome intracanalaire concerne l’absence de cellules myoépithéliales, qui peuvent être parfois remplacées par la prolifération néoplasique.

Conclusions : Une grande variété de lésions bénignes du sein sont associées à différents types de carcinome mammaire, faisant ainsi l’hypothèse de la transformation maligne des lésions bénignes dans différentes conditions. Les méthodes immunohistochimiques permettent d’établir avec certitude la malignité des tumeurs mammaires et montrent un lien entre l’immunoréaction et certains types de carcinome du sein : la réaction est diminuée dans le carcinome canalaire, papillaire et tubulaire et est importante dans le carcinome médullaire et anaplasique.