La résorption condylienne contre-indique-t-elle la chirurgie orthognathique ? - 22/02/08
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Résumé |
Introduction |
La résorption condylienne idiopathique, de découverte souvent fortuite lors d'un bilan orthodonticochirurgical, est une entité clinique à part. Les risques d'aggravation postopératoires sont réels. Contre-indique-t-elle pour autant la chirurgie orthognathique ? Au travers d'une série de patients, les auteurs proposent leur réponse.
Matériel et méthode |
Il s'agit d'une étude rétrospective menée de juillet 1999 à octobre 2004 portant sur dix patients consécutifs. Le bilan préopératoire était triple : clinique, radiologique et photographique. Un délai minimal de six mois de stabilité occlusale, radiologique et morphologique a été observé avant l'initiation thérapeutique. Tous les patients ont bénéficié d'une préparation orthodontique fixe et d'un suivi orthophonique régulier. La stabilité de la correction de l'occlusion, l'acquisition d'un profil esthétiquement plus harmonieux et la résolution de la symptomatologie articulaire ont défini le succès thérapeutique à un an.
Résultat |
Tous les patients étaient de sexe féminin. La résorption intéressait le versant mandibulaire de l'articulation dans tous les cas et le versant temporal dans sept cas sur dix. Trois types d'ostéotomies ont été réalisés : monomaxillaire supérieure (n = 1), mandibulaire (n = 5) et maxillomandibulaire (n = 4). La génioplastie n'était pas systématique. La symptomatologie articulaire a été résolue dans tous les cas. L'occlusion postopératoire correspondait dans neuf cas sur dix au projet thérapeutique. Toutes les patientes ont été améliorées sur le plan esthétique.
Discussion |
La résorption condylienne idiopathique ne contre-indique pas la chirurgie orthognathique. Cette prise en charge requiert cependant la réunion et le respect de quatre principes : un délai minimal de stabilité occlusale, radiologique et morphologique de six mois, une technique chirurgicale adaptée et minutieuse, un dépistage précoce et prolongé des parafonctions, et un suivi étroit des patients.
Summary |
Introduction |
Idiopathic condylar resorption, often fortuitously discovered when performing orthodontic-surgical assessment, is a clinical entity in itself. There is a significant risk of postoperative degenerating and worsening. Is this sufficient to contra-indicate orthognathic surgery? The authors suggest an answer after studying a series of patients.
Material and method |
A retrospective study of 10 consecutive patients was made from July 1999 to October 2004. The preoperative assessment was triple: clinical, radiological and photographic. At least 6 months of occlusal, radiological and morphological stability was observed before any therapy was initiated. A fixed orthodontic set-up was placed and patients were regularly followed by a speech therapist for parafunctions. Stability of the occlusal correction, acquisition of a more harmonious aesthetic profile, and resolution of joint symptomatology were used to define therapeutic success at one year.
Results |
All patients were female. Resorption affected the mandibular side of the joint in all cases and the temporal side in 7 cases. Three types of osteotomies were performed: maxillary (N = 1), mandibular (N = 5), and bibasilar (N = 4). Genioplasty was not systematic. Joint symptoms were resolved in all cases. Postoperative occlusion corresponded to the therapeutic project in 9 cases. All patients were aesthetically improved.
Discussion |
Idiopathic condylar resorption is not a contra-indication for orthognathic surgery. However, this treatment requires meeting and respecting four principles: a minimal delay of 6 months of occlusal, radiological, and morphological stability, an adapted and meticulous surgical technique, early and prolonged parafunction therapy, and a close follow-up of the patients.
Mots clés : Pathologie de l'articulation temporomandibulaire , Malocclusion , Classe II
Keywords:
Temporomandibular joint disorder
,
Malocclusion
,
Angle class II
Plan
© 2007 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 108 - N° 3
P. 193-200 - juin 2007 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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