« Soulager tous vos patients grâce à la méthode Bidule-Chouette™©® ! » - 17/01/15
Résumé |
Introduction |
Le champ musculo-squelettique représente sans doute le domaine de la physiothérapie le plus soumis aux phénomènes de mode comme l’utilisation d’appareillages Hi-tech gadgets ou l’emploi de techniques non validées portant souvent le nom de leur inventeur. Cette caractéristique quasi unique dans le domaine de la santé est essentiellement due à l’essence même de notre pratique : atténuer la douleur. Pour arriver cliniquement à ce résultat, qui au passage est très complexe à mesurer [1 ], il semble exister une multitude d’approches thérapeutiques qui jouent sur des mécanismes pouvant sembler très différents au néophyte. Ces dernières années, la compréhension des mécanismes biologiques en jeu dans la douleur s’est grandement améliorée et oblige désormais les thérapies manuelles à visée antalgique à un changement de paradigme [2 , 3 ]. Les objectifs de cette présentation sont d’expliquer aux thérapeutes avec un brin d’ironie (la méthode Bidule-Chouette est bien entendu fictive) comment fonctionne l’atténuation d’une douleur sur un plan neurophysiologique et de dégager les principaux facteurs déclencheurs de ce soulagement.
Méthode |
Pour plus de simplicité, ce travail est orienté sur les douleurs « par excès de nociception » [4 ]. La présentation s’appuie sur une description des mécanismes de modulation des inputs nociceptifs (Gate Control, DNIC et contrôles supérieurs [5 ]) et identifie la plupart des éléments déclencheurs de ces voies modulantes [6 ]. Plusieurs situations cliniques permettront d’illustrer ces facteurs déclencheurs regroupés en deux grandes familles : les techniques de modulations sensorielles et les moyens/agents psychologiques.
Résultats |
Dans un soin de thérapie manuelle, les facteurs pouvant déclencher l’antalgie sont nombreux, complexes (imbrications et interdépendances) et de natures différentes (physiques, émotionnelles, cognitives) [7 ].
Discussion |
Bien que les modalités d’application des techniques de traitements périphériques (les techniques coutumières des kinés) puissent beaucoup différer, il semble qu’une très grande partie du soulagement qu’elles provoquent s’explique par la mise en route de mécanismes communs centraux. Ceux-ci paraissent vraisemblablement plus « contexte-spécifique » que « technique-spécifique » [8 , 9 ].
Conclusion |
L’amélioration du raisonnement clinique, la sélection des techniques couplée à une maximisation des effets thérapeutiques, l’élargissement des champs de compétence, l’auto-défense intellectuelle, l’amélioration des procédures placebos dans la recherche clinique, etc. constituent des applications possibles à une meilleure connaissance de la douleur et des mécanismes impliqués dans sa modulation. Si les techniques de modulations sensorielles sont l’essence de notre profession et ont jusqu’ici fait l’objet de toutes les attentions, il ne fait aucun doute que les années à venir vont laisser la part belle à des techniques à visée plus centrale : le GMI des Australiens en est déjà un bel exemple.
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Vol 15 - N° 158
P. 17 - février 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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