Évaluation prospective de l’incidence des infections hématogènes de prothèses articulaires au décours d’une bactériémie - 22/10/14
Résumé |
Objectifs |
En France, une prothèse articulaire (PA) est implantée chez 5 à 7 % des sujets de plus de 60ans. Le taux global d’infection de ces PA (IPA) est estimé à 1–2 %, cependant l’incidence des IPA d’origine hématogène (IPA-H) n’est pas connue. Notre étude avait pour but d’évaluer l’incidence des IPA-H au décours d’une bactériémie.
Matériel d’étude et méthodes |
Étude prospective observationnelle multicentrique dans 2 CHG du Nord de la France, de juin à novembre 2013. Les patients porteurs d’une PA, chez qui une bactériémie était identifiée, ont bénéficié d’un recueil de données cliniques et microbiologiques, puis d’un suivi téléphonique pendant 6 mois pour déterminer l’apparition d’une IPA-H.
Résultats |
Parmi les 69 patients étudiés, l’âge moyen A DS était de 81,6 A 10,6ans, avec un taux de néoplasie de 19 % et de diabète de 30 %. La majorité avaient une (n=41+59 %) ou deux (n=19+28 %) PA, avec une prédominance de prothèse de hanche (n=52+75 %). Les germes principaux étaient E. coli (n=25), S. aureus (n=17) et S. pneumoniae (n=5). Lors de la survenue de la bactériémie, 8 patients (12 %) avaient une IPA concomitante, ainsi 61 patients étaient retenus pour l’étude d’incidence d’IPA-H secondaire à la bactériémie. Parmi ces 61 patients, aucun épisode d’IPA-H n’était identifié, avec un suivi complet à 6 mois pour 32 patients (52 %) (groupe « indemnes »), 6 patients perdus de vue (10 %), et 19 patients décédés (groupe « décès ») (31 %). Les patients du groupe « indemnes » étaient plus jeunes que les patients du groupe « décès » (80,5 versus 85,6ans+p=0,043), avec un taux plus bas de néoplasie (12,5 % versus 37 %+p=0,041).
Conclusion |
Nos résultats préliminaires montrent que les patients avec PA, chez qui une bactériémie est identifiée, sont âgés, avec un taux élevé de mortalité à 6 mois (28 %). Une infection de PA était concomitante à la bactériémie chez 12 % cas, alors que le taux d’IPA-H secondaires semble bas (aucun épisode détecté dans notre série) qui a pu être sous-estimé par le taux de mortalité élevé. Cette étude va être étendue à d’autres centres pour augmenter la population étudiée.
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Vol 100 - N° 7S
P. S317 - novembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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