Choc anaphylactique peranesthésique à la succinylcholine : analyse d’une augmentation locale d’incidence, à propos de 18 cas - 30/08/14
Résumé |
Introduction |
Le choc anaphylactique peropératoire, événement rare et imprévisible, est une cause importante de morbi-mortalité peropératoire [1 ]. De 2011 à 2013 plusieurs centres hospitaliers français ont été confrontés à une augmentation inhabituelle de l’incidence de choc anaphylactique à la succinylcholine. Une enquête de pharmacovigilance à l’échelle nationale a été menée suite au signal d’alerte déclenché par un groupe d’anesthésistes. Elle a abouti à l’émission de recommandations concernant la conservation des ampoules de succinylcholine. L’objectif de cette étude est de faire l’analyse descriptive de 18 cas rapportés lors d’une augmentation d’incidence dans deux centres hospitalo-universitaires français.
Matériel et méthodes |
Étude rétrospective de 18 cas de chocs anaphylactiques peranesthésiques à la succinylcholine survenus entre 2010 et 2013 dans 2 centres hospitalo-universitaires français (Hôpital Lariboisière, Paris, CHU, Brest). Chaque cas a été confirmé par deux allergologues séniors experts [2 ]. Les données démographiques, cliniques, thérapeutiques, immuno-allergologiques ont été recueillies.
Résultats |
Dix-huit cas confirmés analysés. Données démographiques : 58ans (27–81) ; prédominance féminine 61 %, 39 % de terrain allergique ; ASA 2-3 ; 61 % de chirurgie programmée et 39 % de chirurgie en urgence ; utilisation de la succinylcholine en accord avec les recommandations dans 95 % des cas. Données cliniques : forte proportion de chocs graves 72 % grade III et 28 % grade IV ; les signes cutanés 39 % et respiratoires 61 % sont souvent absents au profit des signes cardiovasculaires avec 10min après début du choc : (médiane avec 25e et 75e percentiles) hypotension artérielle systolo-diastoliques (PAS 65mmHg 70–55) (PAD 30mmHg 40–25) et tachycardie (FC 110/min 60–120). Évolution favorable dans 89 % des cas. Données thérapeutiques : adrénaline utilisée dans 78 % des cas; aux doses recommandées dans 71 % des cas. Données immuno-allergologiques (cf. Tableau 1).
Discussion |
Le diagnostic clinique d’anaphylaxie est particulièrement difficile lors de l’induction anesthésique. L’utilisation de l’adrénaline doit être précoce et aux doses recommandées. Devant la difficulté d’établir un diagnostic d’imputabilité, l’exhaustivité du bilan immuno-allergique est essentielle.
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Vol 33 - N° S2
P. A98-A99 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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