Introduction – objectifs : Quotidiennement, le service des maladies infectieuses est sollicité pour avis diagnostiques et conseils thérapeutiques.

Nous avons voulu décrire cette activité en vue de mieux l’organiser et tester la pertinence d’une fiche écrite.

Matériels et méthodes : Enquête prospective descriptive (3 décembre 2012 au 25 janvier 2013), à l’aide d’une fiche « avis infectieux », communicable et archivée. Évaluation par sondage de l’opinion des avisés.

Résultats : Sur les 609 demandes d’avis enregistrées (non exhaustif), l’origine est principalement médicale 582 (97,5 %) en provenance du Chu dans 387 cas (66,5 %) ou hors Chu 195 cas (33,5 %) dont 84 (43 %) du secteur privé.

Les demandes sont majoritairement téléphoniques 552 (92,6 %) avec 30 numéros repérés, et de visu pour 44 (7,4 %).

Les chefs de cliniques traitent 257 (43,6 %) des demandes, les internes 181 (30,6 %) avec recours 94 (52,5 %) à un chef, les séniors 152 (25,8 %) d’entre elles.

Le temps dédié aux avis est estimé à plus de 2 h 30/jour : 300 (50,7 %) avis durent entre 5 et 15 min, 240 (40,5 %) < 5 min et 52 (8,8 %) > 15 min. Nous notons plus de sollicitations les lundis et vendredis.

Les demandes sont médicales dans 358 cas (60,7 %) et chirurgicales dans 164 (27,8 %). L’agent infectieux est identifié pour 240 demandes (68,2 %) avec un antibiogramme disponible pour 55 (22,4 %) (sous-estimation probable). Il s’agit d’infections nosocomiales dans 81 cas (33,7 %), de BMR 56 cas (23,3 %) et d’infections virales 28 cas (11,6 %).

L’antibiothérapie est le sujet de 458 (77,7 %) des demandes ; une prescription est proposée 365 (61,8 %) d’entre elles.

Pour 71 (12 %) un compte-rendu a été faxé au demandeur. Un sondage (18 avisés) montre que cette initiative est une traçabilité très appréciée.

Conclusion : L’avis infectieux apparaît comme une nécessité dans le CHU. Il comporte des exigences, dont une fiche archivée utile à la traçabilité.