M-17 - Échec d’un traitement post-exposition sexuelle au VIH : une observation - 06/08/13
C. Ficko [1],
C. Bigaillon [1],
A. Bousquet [1],
D. Andriamanantena [1],
C. Flateau [1],
L. Mangouka [1],
C. Rapp [1]
Voir les affiliationsIntroduction – objectifs : Une trithérapie antirétrovirale peut être recommandée dans les suites d’une exposition sexuelle à risque de transmission du VIH. Des échecs de ce traitement sont cependant décrits.
Matériels et méthodes : Nous en rapportons un cas.
Résultats : Un patient de 25 ans, sans antécédent, consultait pour exposition sexuelle à risque (rapport anal réceptif non protégé avec un partenaire homosexuel occasionnel). Une trithérapie antirétrovirale par ténofovir, emtricitabine, lopinavir boosté était initiée 19 heures après l’exposition, et poursuivie 1 mois, avec une bonne observance et tolérance rapportées.
Cinq jours après l’exposition, il présentait une uréthrite gonococcique traitée par ceftriaxone 500 mg IM, avec une évolution rapidement favorable.
La sérologie VIH initiale, 2 mois après l’exposition, était négative. À 3 mois, le patient présentait un tableau fébrile spontanément résolutif. Une séroconversion VIH était observée, avec sérologie positive en ELISA, et Immunoblot complet. Les sérologies VHC et syphilis étaient négatives, la sérologie VHB en faveur d’une immunité postvaccinale. La charge virale VIH était à 21 313 copies/ml soit 4,33 log 10, le génotype de résistance en faveur d’une souche sensible à tous les antirétroviraux. Les lymphocytes CD4 étaient à 485/mm3. Une trithérapie antirétrovirale par ténofovir, emtricitabine et rilpivirine était débutée 1 mois plus tard, avec une bonne tolérance initiale. Le patient source ne pouvait être contacté pour documenter l’échec du traitement post-exposition par comparaison des profils viraux.
Conclusion : Cette observation permet de rappeler les échecs possibles, mais rares, de la prophylaxie post-exposition sexuelle au VIH, la transmission ayant pu être favorisée ici par la survenue concomitante d’une gonococcie. L’intérêt d’un dépistage large et d’un traitement précoce de l’infection par le VIH comme moyen de prévention est encore souligné.
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Vol 43 - N° 4HS
P. 59 - juin 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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