G-05 - Intérêt diagnostique de la recherche HPV par PCR en temps réel dans les urines dans l’infection cervicale à HPV - 06/08/13
C. Lecaque [1],
C. Pannier [1],
J. Gondry [1],
J. L. Schmit [1],
G. Duverlie [1]
Voir les affiliationsIntroduction – objectifs : Le cancer du col de l’utérus est majoritairement causé par une infection virale à papillomavirus (HPV). Le frottis cervico-vaginal (FCV) est le moyen habituel de dépistage de ce cancer, mais ses performances sont limitées et son acceptation difficile. Par analogie avec la recherche dans les urines de Chlamydia trachomatis responsable d’infections cervico-vaginales, il serait plus simple d’utiliser les urines pour mettre en évidence l’infection génitale à HPV et sélectionner ainsi les femmes devant avoir un FCV. Cette étude a comme objectif de déterminer si cette recherche présente un intérêt dans le dépistage de l’infection cervicale à HPV.
Matériels et méthodes : Chez les femmes venues consulter en gynécologie et au CDAG, et après consentement, un FCV et les urines du premier jet ont été recueillis pour recherche d’HPV, charge virale (CV) par une technique de PCR HPV consensus en temps réel telle que celle décrite par Payan et al., génotypage par système PapilloChecK.
Résultats : Deux cent quarante-cinq femmes séronégatives pour le VIH ont été incluses (43,8 ± 13,8 ans). Les prévalences de l’infection cervicale et urinaire à HPV étaient respectivement de 22,3 % (51/229) et de 17,3 % (41/237). La CV au niveau du col utérin est de 5,48 ± 1,7 log/ml et au niveau urinaire de 3,85 ± 1,4 log/ml. Chez 19 femmes seulement, les génotypes urines et cols étaient similaires. La sensibilité du test urinaire a été de 50,98 %, la spécificité de 94,26 %, VPP 72,22 %, VPN 86,77 %.
Conclusion : Il existe une discordance de l’infection à HPV entre le col et les urines pouvant faire évoquer un phénomène de nature différente sans liaison apparente. De plus, le test urinaire manque de sensibilité. Ainsi, la détection de l’HPV par PCR en temps réel dans les urines n’est pas un outil satisfaisant pour le dépistage de l’infection cervicale à HPV chez la femme non infectée par le VIH.
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Vol 43 - N° 4HS
P. 38 - juin 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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