D-02 - Comparaison des bactériémies avec et sans porte d’entrée (PE) identifiée sur une période de 4 ans dans un CHG - 06/08/13
A. Lohbrunner [1],
O. Oddoux [1],
D. Descamps [1],
F. Dufossez [1],
S. Nguyen [1]
Voir les affiliationsIntroduction – objectifs : Déterminer si les bactériémies sans PE identifiée ont des caractéristiques cliniques, microbiologiques et pronostiques différentes des bactériémies avec PE identifiée.
Matériels et méthodes : Analyse réalisée à partir d’une base de données anonymisées (logiciel Epidata), recueillant prospectivement des données cliniques, microbiologiques et d’antibiothérapie (ATB) empirique pour les bactériémies survenues entre le 1er janvier 2009 et le 31 décembre 2012.
Résultats : Parmi les 1 546 bactériémies survenues, la PE était identifiée chez 1 389 (90 %) patients (pts) (groupe A) et non identifiée chez 157 (10 %) pts (groupe B). L’âge n’était pas différent entre les 2 groupes (A : 68,8 ± 17,7 ans ; B : 69,9 ± 18,2 ans ; p = 0,44).
Dans le groupe B, l’immunodépression était plus fréquente (A : 774/1389 [61 %] ; B : 105/157 [74 %] ; p = 7.10-3), dont les néoplasies (A : 293/1389 [19 %] ; B : 56/157 [28 %] ; p = 3.10-5), avec un taux plus élevé d’infections associées aux soins (IAS) (A : 461/1389 [33 %] ; B : 77/157 [49 %] ; p = 3.10-5).
La proportion d’E. coli était moindre dans le groupe B (A : 530/1389 [34 %] ; B : 21/157 [12 %] ; p = 9.10-10), contrairement à S. aureus (A : 242/1389 [15 %] ; B : 43/157 [24 %] ; p = 5.10-3).
L’ATB probabiliste était moins fréquemment introduite dans le groupe B (A : 1128/1389 [81 %] ; B : 100/157 [64 %] ; p = 2.10-7) et active sur le germe (A : 908/1128 [81 %] ; B : 63/100 [63 %] ; p = 5.10-5) ; le taux d’intervention du référent était similaire (A : 655/1389 [47 %] ; B : 67/157 [43 %] ; p = 0,29) ; la mortalité à J7 était plus élevée (A : 148/1389 [11 %] ; B : 40/157 [26 %] ; p = 7.10-8) et plus précoce (A : 2,2 ± 2,0 jours ; B : 1,4 ± 1,5 jours ; p = 0,03).
Conclusion : Les bactériémies sans PE identifiée concernent des pts plus immunodéprimés, avec une proportion plus élevée d’IAS et d’infection à S. aureus. Dans ce groupe, l’ATB empirique était moins fréquemment introduite et efficace, avec un taux de mortalité plus élevé et précoce.
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Vol 43 - N° 4HS
P. 30 - juin 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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