COL 08-05 - Infections fongiques chez les transplantés d’organe solide. L’expérience de la cohorte suisse des transplantés (STCS) - 06/08/13
T. Doco-Lecompte [1],
A. Cusini [2],
N. Mueller [3],
G. Kralidis [4],
O. Manuel [5],
K. Boggian [6],
C. Van Delden [1]
Voir les affiliationsIntroduction – objectifs : Décrire les caractéristiques des infections fongiques (IF) chez les transplantés d’organes solides de la STCS à l’ère des nouvelles stratégies d’immunosuppression et des prophylaxies antifongiques.
Matériels et méthodes : Étude rétrospective observationnelle incluant tous les patients greffés d’organe solide de la STCS de mai 2008 au 31 décembre 2011 qui avaient eu au moins une visite de suivi. Les IF ont été définies comme certaines ou probables selon les définitions de l’EORTC.
Résultats : 192/1 321 patients inclus ont présenté 281 évènements fongiques (133 colonisations chez 100 patients et 148 infections chez 119 patients). La prévalence des IF par organe greffé était de 68/785 (9 %) pour les reins, 29/246 (12 %) pour les foies, 6/40 (15 %) pour les pancréas, 20/120 (16 %) pour les poumons, et 19/87 (22 %) pour les cœurs. Les sites les plus fréquemment infectés étaient muco-cutanés (43 cas) et respiratoires (62 cas). Le délai médian de l’IF après la transplantation était de 3 mois (extrêmes : 0-22 mois) pour tous les organes greffés sauf les pancréas (4 mois). Les espèces les plus fréquemment isolées étaient Candida (n = 87) et Aspergillus (n = 29). Quatre-vingt-dix pour cent (133/148) des IF ont été traitées, en monothérapie dans 104 cas. Le décès est survenu chez 24 % des patients (29/119) comparé aux 6 % (71/1 202) des patients sans IF.
Conclusion : Dans STCS, 9 % des greffés d’organe ont eu une IF dans les 4 mois qui suivent la transplantation. Les transplantés de cœur et de poumons étaient les plus à risque d’IF. Malgré le traitement, la mortalité globale reste élevée. D’autres analyses doivent être faites pour préciser les facteurs de risque d’IF et étudier l’influence de la prophylaxie sur la colonisation et l’IF chez les greffés d’organe solide.
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Vol 43 - N° 4HS
P. 17 - juin 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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