COL 01-04 - Accès aux inhibiteurs de protéase de 1re génération, télaprévir et bocéprévir chez les patients co-infectés de la cohorte HEPAVIH ANRS CO13 - 06/08/13
I. Poizot-Martin [1],
L. Merchadou [2],
P. Miailhes [3],
E. Billaud [4],
S. Dominguez [5],
P. Sogni [6],
D. Salmon [6]
Voir les affiliationsIntroduction – objectifs : L’accès aux inhibiteurs de protéase du VHC de 1re génération, disponibles depuis fin 2011 en France, a été évalué dans une cohorte française de patients infectés VIH/VHC.
Matériels et méthodes : Tous les patients porteurs d’une PCR VHC+ , de génotype 1, ayant eu une visite dans le cadre du protocole entre janvier 2011 et février 2013 ont été inclus. Les patients qui ont débuté une trithérapie anti-VHC ont été comparés aux patients non traités. La réponse virologique (ARN VHC indétectable à 4 [RVR] et 12 semaines [eRVR] après l’initiation de l’IP) et la tolérance ont été évaluées de façon prospective.
Résultats : Parmi 300 patients éligibles, 93 (31 %) ont débuté une trithérapie par télaprevir (n = 62), bocéprevir (n = 23) ou une autre molécule (n = 8) en association avec la bithérapie Peg IFN/ribavirine. Par rapport aux patients non traités, les patients ayant initié une trithérapie avaient une fibrose plus sévère (score Fibroscan à 8,7 vs 6,8 Kpa, p < 0,03) et étaient plus souvent cirrhotiques (30,2 % vs 13,8 %, p < 0,008). Au moins une contre-indication au traitement a été retrouvée chez 30 % des patients non traités : troubles psychiatriques (9,9 %), toxicomanie IV active (7,9 %), maladie cardiovasculaire (4,3 %), thrombocytopénie < 50 000/mm3 (2,6 %), CD4 < 100/mm3 (2,6 %), cirrhose décompensée ou carcinome hépatocellulaire (2,5 %), consommation d’alcool excessive (2,1 %), anémie < 10 g/dl (1,3 %), insuffisance rénale (1,2 %). Parmi les patients ayant bénéficié d’un suivi au moins 12 semaines après l’initiation de la trithérapie, une RVR et une eRVR ont été obtenues respectivement à 58 % et 85 % chez les patients sous télaprevir et à 11 % et 67 % chez les patients traités par bocéprevir.
Conclusion : Dix-huit mois après l’AMM des premiers inhibiteurs de protéase du VHC, plus de 30 % des patients chroniquement infectés par le VHC de génotype 1 inclus dans une cohorte française ont initié une trithérapie anti-VHC. Cet accès peut augmenter considérablement, des contre-indications réelles n’ayant été retrouvées que chez 30 % des patients non traités.
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Vol 43 - N° 4HS
P. 2 - juin 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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