P2110 L’insulinorésistance musculaire précède l’apparition d’une insulinorésistance dans le tissu adipeux : étude chez la femme obèse ménopausée - 10/04/13
Résumé |
Introduction |
L’obésité a un retentissement important sur la santé en favorisant la survenue de pathologies chroniques, dont l’insulinorésistance (IR) et le diabète de type 2. Toutes les personnes obèses ne présentent cependant pas de complication métabolique et 20–25% d’entre elles sont « métaboliquement saines » (IS) avec un niveau de sensibilité à l’insuline comparable aux personnes de poids normal. Afin d’identifier les mécanismes conduisant de l’obésité à l’IR nous avons analysé la réponse à l’insuline, l’immunité innée, la réponse inflammatoire, le stress oxydant au niveau systémique et tissulaire (tissu adipeux et muscle) de volontaires obèses IR en comparaison avec des volontaires obèses IS et des volontaires de poids normal.
Patients et méthodes |
femmes ménopausées (50 ans<âge<65 ans) : 5 volontaires contrôles (IMC<25kg/m2), 10 volontaires obèses (IMC>30kg/m2) : 5 obèses IR (HOMA>3) et 5 obèses IS (HOMA<3) appariées sur l’âge et l’IMC. Caractérisation systémique : clamp euglycémique-hyperinsulinémique, concentration plasmatique des adipokines, des cytokines, de marqueur du stress oxydant (isoProstanes). Caractérisation tissulaire : au niveau musculaire (vastus lateralis) et adipeux sous cutané : réponse à l’insuline, réponse immunitaire innée, réponse inflammatoire et anti-inflammatoire, stress oxydant et défenses anti-oxydantes. Mesure de l’infiltration tissulaire par des macrophages et des lymphocytes
Résultats |
La réponse à l’insuline dans le tissu adipeux est corrélée à la sensibilité à l’insuline systémique mesurée par clamp mais pas celle du muscle. Le muscle de volontaire IS présente une IR alors que leur tissu adipeux est IS. Les tissus adipeux et musculaires des volontaires obèses IR présentent une activation de la réponse inflammatoire, anti-inflammatoire et anti-oxydante
Conclusion |
Chez l’Homme, le tissu musculaire semble plus sensible à l’effet délétère de l’inflammation et du stress oxydant. L’IR pourrait donc se développer d’abord dans le tissu musculaire avant d’apparaître dans le tissu adipeux bien que celui-ci présente aussi une micro-inflammation.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 39 - N° S1
P. A94 - mars 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.