P1087 Allergie cutanée à l’insuline humaine ou ses analogues : série de 42 cas suspects. Propositions d’une stratégie diagnostique et thérapeutique - 10/04/13
Résumé |
Objectif |
L’allergie à l’insuline (AI) est toujours observée avec l’insuline humaine et les analogues de l’insuline. Nous rapportons une série de 42 patients consécutifs vus dans un centre unique pour suspicion d’AI avec hypersensibilité immédiate. Nous présentons une procédure systématique de diagnostic et une stratégie thérapeutique.
Patients et méthodes |
42 patients diabétiques de type 2 (n=27) ou 1 (n=15) adressés pour possible AI. Constitution selon des critères cliniques précis, de 3 groupes : « AI évidente », « AI douteuse », « pas d’AI ». Les patients ont été explorés par prick-tests et tests intradermiques (IDR) à différentes insulines, dosage d’IgE anti-insuline et anti-protamine et un traitement a été proposé aux patients allergiques.
Résultats |
Le groupe « AI évidente » comptait 19 patients âgés de 52 ans (17–72), durée d’insulinothérapie 13 ans (0,5 à 41), HbA1c 8,7 % (6-14). Cinq étaient diabétiques de type 1 et 6 avaient une réaction généralisée. Seuls 3/15 pricks tests étaient positifs vs. 19/19 IDR. Les IgE anti insulines étaient positives chez 4/16, IgE antiprotamine toujours négatives (16/16). Trois patients ont stoppé l’insuline, 5 l’ont poursuivi avec ou sans antihistaminiques. Une perfusion continue sous-cutanée d’insuline (CSII), a été utilisée chez dix autres patients. Trois des 9 patients classés « AI douteuse » avaient des IDR positives, et 5/5 des prick tests négatifs. Seul un patient du groupe jugé « pas AI » (n=14) avait un test IDR partiellement positif et 4/4 prick tests étaient négatifs.
Conclusion |
Les tests intradermiques sont utiles pour confirmer ou infirmer le diagnostic de l’AI, les pricks tests semblent moins sensibles. La détermination de leur sensibilité/ spécificité nécessite cependant une étude complémentaire. Tous les cas peuvent être contrôlés par des mesures simples ou CSII.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 39 - N° S1
P. A52 - mars 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.